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novembre 29, 2014

Journalisme: vérité, orientation politique, idéologique...pour quel respect éthique ?

L'Université Liberté, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.



L’ère numérique a transformé la manière dont le contenu journalistique est créé et distribué. Avec l’ubiquité des téléphones et autres appareils portables qui peuvent connecter leurs usagers à l’Internet, la ligne de démarcation entre les consommateurs et les créateurs de contenu est devenue floue, au point parfois de s’effacer. Plus le nombre et la diversité des sources de contenu augmentent, plus les gens risquent de recevoir des informations déformées ou malhonnêtes et d’agir en conséquence.

Dans un tel environnement, les gens ont besoin d’un journalisme crédible et fiable pour comprendre leur communauté et le monde en général, et pour prendre des décisions citoyennes en toute connaissance de cause. Les journalistes adoptent et respectent des normes déontologiques qui ont pour objet d’assujettir leur travail aux valeurs de vérité, de transparence et de communauté. De la sorte, les journalistes et les organisations qui publient leurs articles gagnent la confiance du public qui reconnaît leurs compétences et leur intégrité. Mais comment un journaliste adhère-t-il aux plus hautes normes déontologiques ?

Où qu’ils se trouvent, les journalistes respectent les normes d’éthique en exprimant clairement des principes qui incarnent les valeurs fondamentales de leur métier.
En voici quelques-uns :

• Chercher la vérité et la communiquer de la manière la plus complète possible.
• Obliger les puissants à rendre des comptes.
• Donner une voix à ceux qui n’en ont pas.
• Adopter la transparence dans ses pratiques journalistiques.
• Traiter ses articles avec impartialité et à fond.
• Éviter les conflits d’intérêts dans la mesure du possible et divulguer les intérêts personnels conflictuels.
• Réduire le plus possible le risque de préjudice, en particulier pour les personnes vulnérables.
• Conserver son indépendance vis-à-vis de ceux qui se serviraient de leur influence pour déformer la vérité afin de faire avancer leur propre cause.
• Placer sa loyauté envers son public avant tout autre intérêt.
• Vérifier ses informations avec vigilance et discipline.
• Créer un espace public de discussion et de critique.

Cette liste propose des principes fondamentaux à titre d’exemple, mais elle n’est pas un référentiel complet. Toutes les salles de presse et toutes les associations de journalistes doivent établir leur propre liste de principes qui guident la mission et la pratique du journalisme. Une fois ces principes clairement énoncés, la prise de décisions éthiques exigera du journaliste des qualités de leadership, l’esprit critique, la faculté de poser des questions, celle de cerner toutes les façons possibles d’aborder une situation donnée et, en fin de compte, celle de choisir la décision qui correspond le mieux à la finalité de son journalisme.

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Par exemple, beaucoup de journalistes comptent sur des sources anonymes pour savoir ce qui se passe vraiment au gouvernement. Admettons qu’une source vous contacte pour vous dire qu’un élu touche des pots-de-vin de la part d’une entreprise locale et qu’en contrepartie elle se voit octroyer des marchés publics lucratifs. 
Pour commencer, le journaliste et ses collègues se poseraient des questions comme celles-ci :

• Suivre cette filière répond à quelle finalité journalistique ? En quoi est-ce servir les citoyens ?
• Qu’est-ce qui motive cette source à révéler une telle corruption ?
• Y a-t-il des documents publics qui pourraient corroborer cette allégation ?
• Cette source peut-elle mettre la main sur des documents ou d’autres preuves ?
• Comment devrait-on décrire la nature de cette source, ses connaissances et les raisons pour lesquelles nous allons préserver leur anonymat ?
• Où pouvons-nous trouver d’autres sources pour corroborer cette information ? Leur identité sera-t-elle révélée ?
• Quelles recherches et enquêtes pouvons-nous faire pour être sûrs d’avoir couvert tous les angles ?
• Si nous décidons de compter sur cette source, que devrions-nous faire pour la protéger contre toute répercussion négative ?

Ces questions n’excluent pas l’établissement de pratiques optimales concernant la question des sources anonymes. Certaines salles de presse établissent des lignes directrices qui encouragent un journalisme éthique. 
En voici des exemples :

• Il faut généralement identifier ses sources par leur nom.
• L’anonymat représente un défi pour notre crédibilité et ne devrait être accordé que rarement, et uniquement pour des questions de grande importance.
• Si nous publions des informations fournies par une source anonyme, nous devons trouver deux autres sources pour corroborer ses dires.

Les lignes directrices de ce type peuvent se révéler très utiles. Mais comme il n’y en a aucune qui puisse couvrir tous les scénarios possibles, elles ne peuvent que compléter l’esprit critique nécessaire à la prise de décisions résolument éthiques, et non s’y substituer.

Un autre cas de figure auquel les journalistes se heurtent souvent à notre époque concerne les informations introduites sur le marché des idées, par le biais des médias sociaux par exemple, mais qui n’ont pas été vérifiées. Il pourrait s’agir d’une vidéo ou d’une photo prise à l’aide d’un téléphone portable et sujette à controverse, d’un document contenant des allégations de corruption ou d’un discours qui a fini par s’imposer. Quand les citoyens d’une communauté discutent en long et en large des informations qui ne sont ni confirmées ni vérifiées, le journaliste doit chercher à clarifier la situation. Voici quelques questions à se poser :

• Que peut-on faire pour vérifier ou discréditer cette information ?
• Comment peut-on découvrir davantage de faits ou d’informations contextuelles qui aideraient le public à mieux comprendre la question ?
• Quelle obligation avons-nous de corriger les informations erronées introduites par d’autres ?
• Quand on prend note d’informations, comment pouvons-nous exprimer clairement notre confiance, ou notre manque de confiance, dans ces informations?

Pour un journaliste, ce n’est pas le fait de connaître la réponse à toutes les questions qui est une source de confiance et de compétence ; c’est plutôt le fait de bien comprendre les valeurs et l’éthique du journalisme, et d’avoir les facultés intellectuelles voulues pour poser de bonnes questions qui révèlent diverses solutions possibles et de nouvelles voies qui mènent à la vérité.

Kelly McBride
Poynter Institute



Journalisme

De Wikiberal
 
Le journalisme est l'activité qui consiste à collecter, rassembler, vérifier et commenter des faits pour les porter à l'attention du public, à travers les médias (journaux, radio, télévision, cinéma, Internet, etc.).

Journalisme et étatisme

Certains États faussent le marché en subventionnant la presse. Par exemple, le système des aides à la presse en France, sous le prétexte du "pluralisme", maintient à flot des journaux qui feraient faillite faute d'un nombre suffisant de lecteurs (de telles aides représentent des montants estimés autour de 1,2 milliards d'euro en France[1], soit environ 50000 € par journaliste, à comparer avec un chiffre d'affaires de 8,7 milliards selon l'INSEE).
Par exemple, le journal Le Monde est en 2010 le second quotidien français qui reçoit le plus de subventions de l’État avec 17 millions d'euros d'aides directes. En 2013, les deux journaux les plus aidés sont : Le Figaro (18,6 millions), Le Monde (18,2 millions)[2]. Ils sont suivis par Ouest France (11,9 millions), La Croix (10,7 millions), Télérama (10,3 millions) et Libération (10 millions).
En France, les journalistes bénéficient également d'une "niche fiscale", qui les autorise à déduire un certain montant de leur revenu imposable (7650 euros en 2012).
Un exemple typique de l'arbitraire étatique en matière de soutien à la presse fut l'effacement par l’État français, en 2013, d'une dette du journal l'Humanité à hauteur de plus de 4 millions d'euro[3].
Les subventions à la presse impactent directement la liberté de la presse : les journalistes sont transformés en "bouffons du Roi", entretenus par le pouvoir pour amuser la galerie, mais pas pour remettre en question ce même pouvoir.
 
« Il est inutile de s‘adonner à l'exercice puéril de la dénonciation : qui est à gauche, qui est à droite ? À quoi bon puisqu'il suffit de les lire ? On est même en droit de se demander quels seraient les critères de différenciation idéologiques entre droite et gauche, puisque visiblement tous sont dans le camp des thèses antilibérales de l’État-protecteur, dans la connivence avec l’État et le Puissant, dans une pensée unique issue d'un humanisme collectiviste d'après guerre. Seuls 6 % des journalistes sont à droite, mais 100% sont conservateurs. Qui connaît un journaliste capable de remettre en cause le système social français, de dénoncer la vampirisation de l'économie par la sphère publique, de préconiser l'éclatement de l'éducation nationale, le démantèlement du ministère de la culture (d'Etat), la défense des OGM... ? »
(Denis Hubert, 94 % des Journalistes de Gauche ?, Libres ! 100 idées, 100 auteurs


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