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septembre 26, 2016

Économie - Fiscalité - Mensonge d'État

Ce site n'est plus sur FB, alors n'hésitez pas à le diffuser au sein de différents groupes, comme sur vos propres murs respectifs. D'avance merci. L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses. 

Librement vôtre - Faisons ensemble la liberté, la Liberté fera le reste. 




Sommaire:

A) L'économie mondiale 2017 - CEPII -  http://www.cepii.fr/

B) L’injustice fiscale Ou l’abus de bien commun - Nicolas Lecaussin - IREF

C) L'Élysée brise l'embargo de l'Insee et fait de la désinformation économique - 





A) L'économie mondiale 2017
 
Introduction
l’été 2016, l’économie mondiale hésite encore entre stagnation et transition vers un nouveau modèle toujours difficile à cerner. La montée des tensions qui en résulte est analysée par Sébastien Jean dans le chapitre i. Tensions dans le domaine politique avec la montée des populismes, tensions aussi dans la construction européenne avec la crise des réfugiés et le Brexit, tensions économiques et financières avec les doutes suscités par les politiques monétaires ultra-accommodantes qui n’ont pas réussi à raviver la croissance, mais pourraient avoir nourri des bulles de prix d’actifs et des prises de risque excessives. Tensions, en n, dans la gouvernance mondiale avec les difficultés d’adaptation à un monde multipolaire qui réclame de revoir les schémas qui prévalaient jusque-là. 

La brève histoire des mondialisations, que nous relatent Michel Fouquin, Jules Hugot et Sébastien Jean dans le chapitre ii, fait ressortir un risque de fragmentation du système commercial mondial. La stagnation des interdépendances commerciales depuis l’éclatement de la crise financière avive, de manière paradoxale, les controverses autour de la mondialisation : les gains liés à l’intensification du commerce s’épuisant, les conflits de répartition et de légitimité qui y sont associés prennent le dessus. À l’inverse, dans le domaine financier, l’analyse de Michel

Aglietta et Virginie Coudert, présentée dans le chapitre iii, nous enseigne que c’est l’intensification des interdépendances qui pose problème : à la politique monétaire américaine qui doit désormais composer avec les évolutions qui se produisent dans le reste du monde et, plus largement, au système monétaire international qui, confronté à un multilatéralisme rampant, souffre d’un défaut de coordination. Or, que ce soit dans le domaine commercial ou dans le domaine financier, ce défaut pourrait conduire à un retour des souverainetés nationales aux dépens des mondialisations. 

La coordination n’a toutefois pas été inexistante au niveau financier. Depuis la crise de 2008, des efforts importants ont été déployés par plusieurs instances internationales pour tenter de réformer le secteur bancaire. C’est à une analyse de ces réformes que nous convie Jézabel Couppey-Soubeyran dans le chapitre iv. Le message qu’elle livre n’est cependant guère encourageant. Le secteur bancaire et financier demeure vulnérable. Certes, des mesures ont été prises, mais les efforts soutenus des banques pour tenter d’en limiter le contenu et la portée entretiennent une défiance citoyenne qui pourrait déboucher sur des revendications bien plus radicales que les réformes engagées jusque-là. 

Étienne Espagne, dans le chapitre v consacré à la COP21, apporte une note d’optimisme à cet ouvrage : si, comme le prévoit l’Accord de Paris signé en décembre 2015, la finance était mise au service du changement climatique, c’est à un jeu gagnant-gagnant que l’on aboutirait. Pour y parvenir, il faudra toutefois réussir à saisir les opportunités que la gestion du risque climatique présente pour les secteurs de la finance et de l’assurance tout en cernant la dimension systémique du risque climatique. Cela nécessitera de trouver le meilleur arbitrage possible entre gestion privée et gestion collective de ce risque. Dans le chapitre vi, qui présente un état des lieux des migrations internationales et de leurs conséquences économiques, Anthony Edo nous ramène dans le champ des tensions qui traversent la construction européenne : la gestion de la crise des réfugiés est venue rappeler l’incapacité de l’Union à se coordonner. Le chapitre vii met quant à lui l’accent sur les tensions internes qui affectent le Brésil. Pour Cristina Terra, les politiques économiques inappropriées du gouvernement de Dilma Roussef sont à l’origine de la crise brésilienne. Les compléments statistiques présentés en n d’ouvrage ont été rassemblés par Alix de Saint Vaulry.

Isabelle Bensidoun et Jézabel Couppey-Soubeyran* * Isabelle Bensidoun, économiste au CEPII, et Jézabel Couppey-Soubeyran, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et conseillère éditoriale au CEPII, ont assuré la conception et la coordination de cet ouvrage.

Vue d’ensemble : la montée des tensions
En dépit d’une légère accélération par rapport à l’année précédente, la croissance mondiale reste décevante à l’été 2016. Bientôt dix ans après le début de la crise économique et financière mondiale, un retour aux tendances antérieures semble de plus en plus improbable. La médiocrité de la croissance ne doit pas être acceptée comme une nouvelle norme, avait mis en garde le Fonds monétaire international (FMI) au printemps 2015. Pour autant, il reste difficile de déterminer quelles pourraient être les nouvelles références d’une économie mondiale traversée par des tensions croissantes et multiformes. Non seulement la croissance n’a plus retrouvé son niveau d’avant crise dans beaucoup de pays, mais les déséquilibres massifs accumulés dans les années 2000 ne se sont guère résorbés, quand ils ne se sont pas accrus. Sur les marchés du pétrole et des matières premières, l’abondance de l’offre s’est combinée avec l’atonie de la demande pour entraîner une importante chute des cours, déstabilisante pour beaucoup de pays producteurs et moins profitable qu’attendue pour les pays consommateurs. Dans un contexte de faiblesse persistante de l’inflation, les autorités monétaires de plusieurs économies avancées ont réagi en abaissant certains taux d’intérêt directeurs au-dessous de zéro, suscitant de nombreuses interrogations sur les causes profondes du mal, sur l’efficacité de ce remède et sur ses possibles effets secondaires. Le niveau et la tendance de l’endettement laissent craindre pour la stabilité financière. Enfin, les tensions géopolitiques s’exacerbent dans différentes zones. Le vote britannique en faveur du Brexit n’a fait qu’ajouter à ce climat d’incertitude, illustrant la nervosité des marchés et posant des questions profondes sur l’évolution du projet européen.  [...] 

Sébastien Jean est Directeur du CEPII.


Une brève histoire des mondialisations commerciales
Le terme « mondialisation » est couramment utilisé pour caractériser l’interdépendance croissante des économies. Si certains ont pu y voir l’avènement d’un « monde sans frontières », l’intensification des relations économiques internationales évolue en réalité selon des modalités complexes et une tendance qui n’est ni linéaire ni irrévocable. En dépit du caractère spectaculaire des évolutions récentes, le phénomène n’est d’ailleurs pas sans précédent puisque le XIXe siècle a lui aussi connu une période de mondialisation. Pour beaucoup de pays, le niveau d’intégration commerciale de la fin du XIXe siècle n’a été dépassé que très récemment. Entre-temps, en effet, les relations économiques internationales s’étaient massivement détériorées pendant l’entre-deux-guerres.
 
L’interdépendance économique internationale est le résultat de l’intensification du commerce de biens, mais aussi des flux financiers, migratoires ou informationnels. Ce chapitre se concentre sur la dimension commerciale. Il brosse le tableau de ces différentes périodes, avant de s’interroger sur leurs similitudes et spécificités, et sur les enseignements qu’il est possible d’en tirer. [...]

Michel Fouquin - Jules Hugot - Sébastien Jean


Interrogations sur le système dollar
Après le cataclysme de 2008, la globalisation financière a décollé des évolutions économiques réelles : alors que le PIB mondial et le volume du commerce international ont sensiblement ralenti, les flux de capitaux internationaux ont été gonflés par la surabondance de liquidités mises à disposition du système financier globalisé. Cette discordance n’est pas sans conséquences. Le recyclage des liquidités en dollars a provoqué une montée de l’endettement au niveau mondial, tandis que le ralentissement de la croissance s’est traduit par des surcapacités de production qui ont détérioré les bilans dans les pays émergents. Les reflux de capitaux des pays émergents vers les pays avancés ont provoqué des dynamiques déséquilibrantes sur les marchés des actions et des devises.
 
L’intensification des interdépendances financières crée un dilemme pour la politique monétaire américaine, fondée jusqu’alors sur l’indépendance de ses objectifs vis-à-vis des évolutions dans le reste du monde. Cette situation nouvelle pose le problème de l’absence de coordination au sein du système monétaire international.
 
C’est aux répercussions des excès de la globalisation financière sur le système monétaire international et aux dilemmes qu’elles posent aux banques centrales que ce chapitre est consacré. [...]

 Michel Aglietta - Virginie Coudert

 
Les réformes bancaires ont-elles été poussées trop loin ?
« Le secteur financier a exercé un lobbying intense pour préserver sa structure et faire barrage aux changements nécessaires. » « Les grandes banques sont l’équivalent de réacteurs nucléaires. » Ces mots n’ont pas été prononcés par les militants de Nuit debout sur la place de la République à Paris, mais par le nouveau président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, en février 2016. S’ils concernent d’abord le secteur bancaire américain, ils valent aussi pour les banques européennes et a fortiori françaises. Bien sûr, des réformes ont eu lieu, impulsées par les travaux du G20, les accords du comité de Bâle, les standards du Conseil de stabilité financière et divers rapports, comme le rapport Vickers au Royaume-Uni. Des lois en ont résulté, d’envergure nationale (Dodd-Franck aux États-Unis, loi de réforme bancaire au Royaume-Uni, loi de séparation et de régulation des activités bancaires en France, etc.) ou d’envergure européenne (directives CRD IV, révision de la directive sur les systèmes de garantie des dépôts, directive sur le redressement et la résolution des crises bancaires, etc.).
 
Aucune n’a profondément transformé le secteur bancaire et financier. Elles exigent des banques un peu plus de fonds propres et de liquidité. Elles tentent de responsabiliser leurs créanciers obligataires et de réduire le risque systémique en confiant aux banques centrales la mission de superviser les banques d’importance. Mais est-ce assez pour remettre au service de l’économie réelle un secteur bancaire hypertrophié et dominé dans chaque pays par quelques mastodontes dont le bilan pèse pour chacun à peu près l’équivalent du PIB de leur pays, et dont 10 % seulement de l’actif contribue au financement des entreprises ? Poser la question, c’est déjà y répondre.
 
Et, pourtant, en mai 2016, Jonathan Hill, le commissaire européen aux services financiers, parlait déjà de « faire le point », « vérifier si nous pourrions atteindre les mêmes objectifs de régulation d’une façon plus favorable à la croissance », en clair de faire une pause, voire mettre un terme aux réformes bancaires européennes, du moins à celles visant à renforcer la stabilité du secteur. Le temps est-il venu de refermer la parenthèse des réformes bancaires que la crise enclenchée en 2007-2008 avait (entre)ouverte ? Sont-elles la cause d’une distribution du crédit et d’un investissement atones, un frein à la reprise ? Ce chapitre propose de faire un point sur les réformes engagées, de montrer qu’elles n’ont pas toutes le caractère contraignant que les représentants des banques leur prêtent, que beaucoup d’entre elles ne sont encore que partiellement engagées et pas toujours à la hauteur de l’ambition affichée et que, à revenir en arrière sur ces petits pas, le risque est grand de fragiliser davantage l’Europe. [...]

Jézabel Couppey-Soubeyran


Après la COP21, comment climatiser la finance ?
L’accroissement des inégalités de revenu et de patrimoine occupe une place grandissante dans le débat public, dont l’intensité a redoublé avec la publication de l’ouvrage Le Capital au XXIe siècle de Thomas Piketty [2013]. Dans un rapport de mai 2015, l’OCDE attirait aussi l’attention sur les niveaux record d’inégalités dans la plupart des pays de l’OCDE ainsi que dans les pays émergents. « Nous avons atteint un point critique. Les inégalités dans les pays de l’OCDE n’ont jamais été aussi élevées depuis que nous les mesurons », a déclaré son secrétaire général, Angel Gurria, lors du lancement du rapport.
 
De façon plus inattendue, des voix se sont élevées pour attribuer à ces inégalités croissantes une responsabilité dans le surendettement des ménages modestes et pauvres ayant conduit à la crise financière de 2007-2008. Dans son ouvrage Fault Lines [2010], Raghuram Rajan soutient ainsi que la progression des inégalités de revenu aux États-Unis a contraint les ménages à revenus faibles et moyens à accroître leur endettement afin de maintenir leurs niveaux de consommation, compensant l’impact de la baisse de leur revenu relatif sur la croissance du PIB. Till Van Treeck [2014] a présenté une somme substantielle d’arguments qui corroborent cette thèse pour les États-Unis sur la période 1980-2010.
 
Empiriquement, la causalité directe entre la montée des inégalités et celle de l’endettement susceptible de dégénérer en crises financières reste encore difficile à établir, tant chacun des deux phénomènes met en jeu un grand nombre de facteurs concurrents et entremêlés. Il est en outre tout à fait possible que l’augmentation parallèle des inégalités et de la taille de la sphère financière soit le produit d’un facteur commun, tel que la déréglementation croissante des économies depuis le début des années 1980. Il est donc nécessaire de commencer par rappeler les éléments du débat en présence, en détaillant tour à tour l’étendue et les caractéristiques, d’abord de l’expansion de la sphère financière, puis de la montée des inégalités. D’autant que les deux phénomènes ont longtemps été appréhendés sans chercher à établir de lien entre eux. Ces liens potentiels mobilisent depuis peu l’attention des économistes. [...]

Etienne Espagne


Migrations et mouvements de réfugiés : état des lieux et conséquences économiques
Les mouvements de population actuels à travers le monde et l’Europe marqueront l’histoire des migrations internationales. À l’échelle mondiale, les guerres et les persécutions n’ont jamais provoqué, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, autant de déplacements de personnes au sein des pays ou en dehors. Les conflits qui sévissent en Syrie, en Irak, en Libye, en Afghanistan, au Yémen, ou encore en Somalie et au Soudan poussent les populations au départ. La plupart se relocalisent au sein de leur pays d’origine ou dans un pays limitrophe, mais une partie de ces déplacements forcés se dirige vers l’Europe, où plus d’un million de personnes se sont réfugiées au cours de l’année 2015. Au-delà de l’ampleur du phénomène migratoire, l’histoire questionnera aussi les modalités d’action engagées par les pays européens pour y répondre. Face au défi de l’accueil des réfugiés, les pays de l’Union européenne (UE) peinent toujours à s’accorder sur une politique commune ambitieuse.
 
Le contexte migratoire actuel et les difficultés de coordination entre pays européens suscitent de nombreuses interrogations tant sur l’ampleur des migrations internationales et les choix de localisation des réfugiés, que sur les conditions d’accueil des pays de l’UE et leur politique en matière d’asile. Les questions relatives aux mouvements de réfugiés se sont aussi étendues à la sphère économique, comme l’illustre une vive et récente controverse concernant les effets de l’immigration et des réfugiés sur les conditions d’emploi dans les pays d’accueil. Avant d’y revenir plus longuement, ce chapitre décrit les mouvements de personnes et de réfugiés dans le monde, puis analyse la situation spécifique de l’UE face à l’accueil de ces derniers. [...]

Anthony Edo


La crise made in Brazil
Le Brésil, l’un des pays les plus inégalitaires au monde, a connu, pendant vingt ans de dictature militaire (1964-1985), des taux de croissance très élevés sans que les inégalités se réduisent. Ses dirigeants avaient coutume de dire qu’il fallait laisser grossir le gâteau pour mieux le partager plus tard. Mais ce « plus tard » était sans cesse repoussé. En 2002, Luiz Inácio Lula da Silva, un ancien ouvrier métallo pugnace, remporte l’élection présidentielle. Lors de sa première interview présidentielle, il déclare : « L’espoir a vaincu la peur », le peuple a voté « sans avoir peur d’être heureux ». Lula fait naître alors un immense espoir, surtout chez les plus démunis. Ses électeurs attendent de lui qu’il lutte contre la pauvreté, réduise les inégalités et que le gouvernement soit enfin intègre : en somme, que le peuple ne soit plus volé. Lorsque, au terme de son second mandat en 2010, Lula quitte le pouvoir, avec une cote de popularité qui dépasse les 85 %, il laisse un pays moins inégalitaire et moins pauvre. Selon le secrétariat des Affaires stratégiques (Secretaria de Assuntos Estratégicos), 19,3 millions de personnes sont sorties de la pauvreté entre 2004 et 2010 tandis que la classe moyenne s’est élargie à 32 millions de nouveaux venus avec un revenu mensuel supérieur à 330 euros.
 
Six ans plus tard, le pays est plongé dans une profonde récession économique qui met en péril les acquis sociaux. Dilma Rousseff, qui a succédé à Lula, est suspendue de ses fonctions présidentielles au terme d’un procès en destitution, tandis que Lula lui-même est sous la menace d’un mandat d’arrêt pour corruption. Que s’est-il passé ? D’aucuns prétendent que, lasse de devoir partager les salons d’aéroport avec la nouvelle classe moyenne, l’élite brésilienne aurait décidé de prendre les choses en main. Elle aurait orchestré un coup d’État pour revenir à l’ordre ancien, avec des politiques moins sociales et plus favorables aux entreprises. Si l’on ne saurait exclure la préférence d’une partie de l’ancienne élite pour des aéroports moins encombrés, les conflits de classes ne nous semblent pas être le principal facteur de la crise économique et politique qui secoue le pays. La récession actuelle ne tient pas non plus à l’accroissement des dépenses sociales, ni aux chocs externes (baisse du prix des matières premières, politique monétaire américaine…) qui ont également affecté d’autres pays émergents sans les plonger dans une crise aussi profonde que celle du Brésil, mais à des politiques économiques inappropriées : l’objectif de stabilité macroéconomique a été abandonné ; la priorité a été donnée à la croissance et d’importants transferts de ressources ont été effectués au profit d’une clientèle ciblée d’entrepreneurs dans le but de renforcer la compétitivité industrielle, mais au prix de distorsions profondes dans l’appareil productif. [...]

Cristina Terra

Base de données sur l’économie mondiale Alix de Saint Vaulry

Voir le rapport global avec le CEPII




B) L’injustice fiscale Ou l’abus de bien commun

Un nouvel ouvrage de Jean-Philippe DELSOL sort cette semaine en librairie, publié chez Desclée de Brouwer, sous le titre L’injustice fiscale ou l’abus de bien commun.

Dans ce livre Jean-Philippe Delsol explore les sources du droit pour comprendre les causes de l’injustice fiscale et les excès de l’Etat-providence afin de mieux les combattre. Alors qu’à l’origine le droit est un art laissé entre les mains des juristes, les prudents romains, pour déterminer ce qui doit être rendu à chacun, ce fut un progrès que l’impôt ne relève plus de la violence mais du droit. Malheureusement, le droit lui-même sera bien vite dénaturé et la fiscalité avec lui.

Ce livre passionnant mêle le droit, l’histoire, l’économie et la philosophie pour raconter comment le droit s’est abandonné à la loi, sous l’influence des nominalistes, pour perdre sa référence à la nature humaine qui lui fixait d’utiles limites. Ensuite, le Pouvoir s’est emparé de l’impôt pour étendre son pouvoir aux lieu et place de celui des citoyens. Il a voulu se substituer aux églises et à la religion pour dire et faire le bien. Là où la vieille règle d’or exigeait à juste titre qu’aucun ne fasse à autrui ce qu’il ne voudrait pas qu’autrui lui fasse, l’Etat a emprunté aux préceptes évangéliques pour demander à chacun de faire aux autres ce qu’il voudrait qu’on lui fasse. De négative, défensive et protectrice des droits de chacun, la loi est devenue positive et intrusive, transposant dans le domaine public ce qui ne relève que de la morale personnelle. La justice a perdu sa balance avec laquelle elle mesurait à chacun ce qui lui revenait et elle est devenue l’objet de la volonté hasardeuse du législateur.

Une démocratie populiste a fait le reste en répondant aux demandes insensées des uns et des autres pour faire croître l’Etat au détriment de citoyens infantilisés et déresponsabilisés qu’il incitait en même temps à lui demander toujours plus. Il a voulu tout entreprendre plutôt que de déléguer, régir les hommes plutôt que de leur faire confiance. L’Etat a accaparé la vie civile, sacralisé la notion de bien public. Et désormais, l’Etat omnipotent devient impotent en même temps qu’il asphyxie les citoyens d’impôts excessifs et souvent iniques.

Pour déterminer ce qui semble devoir être juste ou injuste et ce qui pourrait être une justice fiscale, il faut revenir à l’origine du droit et à son évolution. Ce long détour permet de percevoir qu’il ne peut y avoir de justice, y compris fiscale, que là où l’homme est respecté dans ce qu’il est et dans ce qu’il possède. La liberté a apporté plus au monde qu’elle ne lui a enlevé. Et la justice peut se mesurer à l’aune de la liberté réelle laissée à chacun d’atteindre ses fins, de s’accomplir en les accomplissant. Le seul rôle de la collectivité pourrait être en fin de compte de favoriser l’autonomie de chacun dans le respect de celle des autres. La justice fiscale trouverait là un critère utile et équitable de sa mesure.

C’est donc au fond un message d’espoir que nous laisse cet ouvrage de réflexion utile, voire nécessaire pour mener demain les réformes qu’exige notre pays. Car il ne suffit pas de dénoncer des faits et des situations, ni même de proposer des réformes nouvelles, comme l’IREF a vocation à le faire, si ces analyses et ces réformes ne sont pas fondées sur le roc d’une pensée rationnelle. C’est l’objectif de cet ouvrage d’y contribuer. A lire avec intérêt autant qu’avec plaisir.

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C) L'Élysée brise l'embargo de l'Insee et fait de la désinformation économique

L'Élysée a défloré avec deux jours d'avance la note trimestrielle de conjoncture de l'Insee, mettant en valeur des signes de reprise qui n'existent pas vraiment. Une façon fort critiquable d'orienter les jugements.

L'Élysée en flagrant délit de manipulation des esprits. Mercredi matin la radio Europe 1 bat le tambour et claironne que la note trimestrielle de l'Insee, attendue le lendemain jeudi à 18 heures, affiche des signes encourageants. L'information émane, nous dit-on, de la Présidence de la République qui a reçu le précieux document avec quelques jours d'avance, tout comme Bercy. C'est un scoop, bonnes gens. Le printemps est là.

Invité de la station ce même matin, et prié de confirmer, Emmanuel Macron relaie le message d'optimisme, sur le fond sinon dans la forme. Il a certes en mains la note de l'Institut national de la statistique et des études économiques, mais il se garde bien de la citer explicitement: le «wunderkind», le petit génie de Bercy ne veut pas laisser penser qu'il enfreint un embargo. Il a des principes. A l'Assemblée nationale des députés recommandent aux journalistes de regarder la note de l'Insee «qui est bonne» susurrent-ils . Même s'ils ne l'ont pas lue, ils reprennent le message de la radio périphérique. La rumeur vole comme une brise printanière. Il y a du soleil dans le ciel de mars et dans les têtes. 

Les journalistes qui assistent jeudi matin à l'Insee à la conférence de presse traditionnelle , elle aussi sous embargo, sont appâtés . Certes on préfère généralement parler des trains en retard que de ceux qui arrivent à l'heure. Mais quand les nouvelles sont dans l'ensemble toutes grises, annoncer un peu de bleu entre les nuages est gage d'originalité pour les papiers.

Hélas il faut déchanter: la note de conjoncture de l'Insee de mars 2016 reprend les mêmes chiffres que celle de décembre 2015, à savoir une croissance du PIB de 1,1% en 2015, et une prévision de 0,4% pour le premier et pour le deuxième trimestre 2016. Rien de nouveau sous le soleil.

Pas de réel changement non plus dans les commentaires de nos conjoncturistes publics. «L'économie française serait pénalisée par les conséquences des attentats fin 2015 mais reprendrait de l'élan début 2016», écrivaient-ils peu avant Noël dernier. «L'économie française accélérerait légèrement, en dépit de la conjoncture mondiale morose» disent-ils aujourd'hui, toujours avec ce conditionnel horripilant pour le commun des mortels mais dont les conjoncturistes raffolent. On est dans la nuance impalpable. «On pèse des œufs de mouche dans des balances de toile d'araignée», disait Voltaire. 

Mais le pli est pris. Sauf à apparaître comme des rabat-joie malveillants, les plumitifs en charge de la chose économique préféreront décrire le verre à moitié plein. L'Élysée a gagné son pari, le la est donné: la tonalité des commentateurs sera en majeur plutôt qu'en mineur.
Interrogés sur leur embargo qui a volé en éclat par la grâce présidentielle, les conjoncturistes de l'Insee ne peuvent que rappeler les règles déontologiques qui s'appliquent aux journalistes. Sans s'appesantir, et on les comprend: ils n'ont pas à commenter les pratiques des pouvoirs publics français, qui de gouvernement en gouvernement, ne résistent pas à la tentation d'instrumentaliser à leur convenance les informations émanant de l'Insee. 

En mai dernier, par exemple, Bercy avait brisé l'embargo sur le «bon chiffre» de croissance du PIB du premier trimestre 2015 de façon à valoriser au mieux l'information (un taux de 0,6% révisé ultérieurement à 0,7%) .

Ces méthodes, qui ne se retrouvent nulle part chez nos voisins européens, et moins encore aux États-Unis, sont d'un autre âge et peu dignes. Elles font peser un doute permanent sur l'indépendance de l'Insee, qui est pourtant garantie statutairement par les réglementations européennes: les statistiques doivent être établies et communiquées de façon irréprochable au sein de l'Union européenne. Sinon cela revient à institutionnaliser le mensonge dans le dialogue des États européens entre eux. Mais qui s'en soucie à Paris?






janvier 11, 2016

COP21 du mensonge au scandale d'État

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.




Sommaire:

A) L’homme, victime des mensonges de la COP21 (II/III) et Climat : les températures à la baisse… sans la COP21 (I/III) par Stanislas de Larminat - libertepolitique.com

B) La conférence de Paris sur le réchauffement climatique. Par Bertrand Lemennicier

C) Réchauffement climatique de Wikiberal + Liens + H16.

D) Les différents articles d'auteurs de Contrepoints

 

A) L’homme, victime des mensonges de la COP21 (II/III) et Climat : les températures à la baisse… sans la COP21 (I/III)

Le projet d’accord de la COP21 conclu au Bourget est d’abord une opération de communication dominée par l’hypocrisie des États, dont l’homme ordinaire sera la première victime.
Le pseudo « consensus » scientifique sur le climat, à l’origine de la mobilisation des Conferences of Parties - COP, repose sur un mensonge qu’il faut décrypter.

L’homme, victime des mensonges pseudo-scientifiques

Le rapport du GIEC explique très clairement que « les probabilités objectives et subjectives ne sont pas toujours distinguées ». Certes, dit le rapport, la « science objective » est une « vue populaire », comme si elle n'était pas une nécessité scientifique ! Comment s'étonner, alors, que le GIEC en soit réduit à faire appel à des « probabilités subjectives » et des « degrés de croyance » ?

« Ces niveaux de confiance ne sont pas des statistiques fréquentistes mais des “probabilités subjectives”, écrit-il, qui représentent des degrés de croyance qui sont basés sur une combinaison de sous-composantes objectives et subjectives de l'ensemble du système... La probabilité d'un événement est le degré de croyance qui existe parmi les auteurs principaux et les réviseurs que l'événement va se produire, compte tenu des observations, des résultats de la modélisation et la théorie actuellement disponibles, qui toutes contribuent à une estimation de probabilité “avant” de l'occurrence d'un résultat [1]. » 
[1]  Rapport AR5 GT2, § 2.6.2.
 
Or l’intime conviction de 95 % des chercheurs ne suffit pas à fonder une « vérité scientifique ». Ainsi, deux grandes erreurs scientifiques ont fait l’unanimité de la communauté scientifique :

- La théorie de la « dérive des plaques continentales ». Elle a été inventée par le géologue Alfred Wegener à partir de 1912. Dans les années 1930, Harold Jeffreys, géologue britannique a montré que le modèle de Wegener ne marchait pas. On s’est alors mis à douter de la valeur du modèle de Wegener. En 1940, le nombre de scientifiques qui croyaient au modèle de la tectonique des plaques avait encore baissé. Après la seconde guerre mondiale, le développement des sonars acoustiques et des magnétomètres, utilisés pour la chasse aux sous-marins, ont favorisés la connaissance de la topographie des fonds des océans. Certains laboratoires ont alors commencé à faire progresser l’acceptation de la dérive des continents. Il aura fallu attendre 1965 une réunion à Washington de l’American geophysical union pour que trois conférenciers, dont le Français Xavier Le Pichon, vont convertir la majorité des chercheurs. Ainsi, si on veut atteindre un taux de 90% des chercheurs, il faut plus de 60 ans. En climatologie, on en est aux balbutiements : il faudra peut-être 60 ans pour que soit reconnu la cause hélio-centriste climatique !

- La thérapie à base de cellules souches embryonnaires. Depuis plusieurs décennies, la communauté scientifique médicale a fait croire aux miracles potentiels des cellules souches embryonnaires. Dès le début, des chercheurs ont expliqué que la nature totipotente de ces cellules conduirait à un échec et à des développements cancérigènes. Il a fallu attendre la découverte des cellules souches adultes pour que les premiers essais cliniques soient couronnés de succès, là où les essais ont tous échoués à partir des cellules embryonnaires.

Il est vrai que les budgets scientifiques sont hélas, le plus souvent, accordés par les États aux laboratoires développant des théories « à la mode », tant les décideurs ont peur d’être distancés par les autres.

L’homme, victime du relativisme et des consensus

Avec l’accord signé à l’issue de la COP21, l’homme est victime du relativisme. Les opinions publiques ayant de grandes difficultés à discerner la vérité au sein de ces théories en arrivent à conclure que toutes les théories sont possibles. Ils s’en remettent aux idées consensuelles, oubliant qu’en langage international, il s’agit d’une « procédure qui consiste à dégager un accord sans procéder à un vote formel, ce qui évite de faire apparaître les objections... » (Larousse). Le marteau agité par Laurent Fabius pour entériner l’accord de la COP21 est symbolique à cet effet.

Les instances internationales courent après des décisions sensées satisfaire une majorité d’intérêts particuliers et non qui servent la vérité. Dès lors, le consensus est un processus qui vise au contraire à occulter certaines vérités pour mieux parvenir à un accord. L’approbation des « résumés pour les décideurs » du GIEC est devenue un « processus intensément politique, où s’exprime toute une gamme d’intérêts nationaux divergents ». C’est, mot à mot, ce qu’a rappelé un chercheur du CNRS, Amy Dahan Dalmedico.

Prenons garde à la tyrannie des consensus qui sont diffusés par ce que la novlangue appelle les « agents de consensus » ! Tout « consensus » est suspect. Il prépare les esprits à de toutes sortes d’idéologies, bien éloignées du réel.

L’homme, victime du technicisme

Avec l’accord signé à l’issue de la COP21, l’homme est victime d’un technicisme rampant. Culturellement, les idées écologistes semblent condamner les solutions technicistes : ils refusent le nucléaire, les OGM, l’agriculture intensivement durable, etc. Mais en fait l’idée que les variations climatiques puissent être tout simplement le fait des variations naturelles devient insupportable à l’homme. La culture contemporaine veut tout maîtriser et veut rendre l’homme tout puissant, y compris sur la nature.

Serge Galam, historien et physicien, a raison de dire que le changement climatique a des causes naturelles « est beaucoup plus angoissant, car il n’est pas garanti que nous puissions y faire face... Derrière ce consensus, il y a le mythe d’une nature idéale, où la terre débarrassée de l’homme aurait un climat qui ne bougerait pas. C’est faux ».

L’homme, victime des États

Avec l’accord signé à l’issue de la COP21, l’homme est victime d’États qui renoncent à régler les vrais problèmes. Ils auront joué de la peur et du mensonge scientifique pour déplacer les regards des citoyens et leur faire croire qu’ils ont la capacité de s’occuper de sauver leur planète. Mais que deviennent les problèmes de chômage, de précarité sociale, de solitude, de délinquance de la jeunesse, de communautarisme, etc. ? Plus personne n’en parlait pendant la COP.

Malheureusement, le matraquage ne va pas s’arrêter là. On créera des évènements artificiels sur le sujet. Il y aura dès 2016 la COP22 à Marrakech. On annoncera la réunion d’une Coalition « haute ambition » s'engageant à une première révision avant 2020, même s’il ne s’agira, pour l’essentiel que de l’UE et de pays africains ou d’Amérique latine.

L’homme, victime de l’ONU

Avec l’accord signé à l’issue de la COP21, l’homme est victime d’un phénomène culturel qui va prendre de l’ampleur, celui de la Tour de Babel. On aura réussi à faire croire aux opinions qu’à problème global, le climat, il faudrait une gouvernance mondiale, l’ONU. Le pape Benoît XVI avait pourtant dit dans Caritas in veritate : « Attention à la fin de l’État ! »

On se demande ce que deviendra, dans le temps, ce principe sacré de la subsidiarité. Qu’en sera-t-il d’une véritable gouvernance démocratique ? Qu’on ne vienne pas nous parler d’une « démocratie participative » à laquelle ne participent que des ONG financées elles-mêmes par les subventions de cette « gouvernance ». Comment peut-on parler d’organisations « non gouvernementales » quand leur financement ne dépend plus des adhérents qu’ils sont sensés représentés !

L’homme, victime du néocolonialisme écologique

Le plus grave est que l’accord signé à l’issue de la COP entérine la mise en place d’entraves au développement des pays les moins avancés. Comment pourront-ils développer leurs réseaux d’assainissement d’eau, leur réseaux routiers, leur habitat, tout en limitant leurs émissions de gaz à effet de serre ? Il y a dans cette affaire un égoïsme caché du Nord vis-à-vis du Sud !

L’homme, victime des idéologies malthusiennes

Pendant que le mot de « solidarité » disparaissait des chapitres concernant les pays les moins avancés, les négociateurs s’attachaient à conserver les concepts d’« égalité des sexes » et d’« autonomisation des femmes ». Que voilà de beaux idéaux ! Mais ces éléments de langage cachent, comme dans un fourre-tout, le devoir des États de faire la promotion de des idéologies du gender, de l’avortement et de la contraception ! Il y a là une grande cohérence avec les objectifs du développement durable qui ont été adoptés par l’ONU en septembre 2015.

Le second de ces objectifs prévoit bien que « tous les pays ont le droit au développement qui... contribue à stabiliser la population mondiale d’ici le mi-siècle ». On imagine le chantage dont seront l’objet certains pays d’Afrique pour atteindre cet objectif d’« autonomisation des femmes ».

La nécessité de revenir au réel

Quelles que soit les forces politiques en présence, c'est le fait d'avoir des protagonistes « inflexibles » dans un camp qui permettra de libérer les opinions de cette « obésité intellectuelle » dont elle est victime. La mal-information dont elles sont victimes ressemble à la malbouffe. Les citoyens ont ingurgité de la COP21 à s’en étouffer. Notre état de santé mentale se dégrade d’autant plus que la malbouffe s’accompagne d’une sédentarité intellectuelle périlleuse.



Climat : les températures à la baisse… sans la COP21 (I/III) 

Grâce à la COP21, nous savons que la planète est sauvée de la peste noire du réchauffement climatique. Mais l’accord conclu au Bourget n’y est pour rien ! Ainsi en a décidé le soleil : l’objectif de franchir à la baisse le seuil de 2°, et même celui de 1,5° est acquis d’avance... pour des causes naturelles. En attendant, l’accord du Bourget est d’abord une opération de communication dominée par l’hypocrisie des États (I), dont l’homme ordinaire sera la première victime (II). Mais les arguments scientifiques existent pour sortir d’un climato-scepticisme, douteux par essence, et aller vers un héliocentrisme inflexible (III).

L’hypocrisie du projet d’accord de la COP21 (I/III)

Il fallait voir la joie de François Hollande et Ban ki Moon, ainsi que celle de Laurent Fabius, équipé d’un marteau de commissaire priseur, lors de l’annonce de l’adoption à l’unanimité de l’accord de la COP21. Mais que dit cet accord ?

L’hypocrisie du caractère non-contraignant

C’est bien le point-clef qui montre l’hypocrisie de cet accord : « Les actions des pays développés sont bien en dessous de leurs responsabilités historiques », a notamment commenté Prakash Javadekar, ministre de l'Environnement indien.
Il était écrit que « les pays développés doivent continuer à être en première ligne pour mener à bien des plans nationaux de réduction d’émissions de gaz à effet de serre ». Or dans ce cadre, « doivent » est juridiquement contraignant. À la dernière minute, Pékin a fait largement pression pour que les autres nations valident l’utilisation du « devraient ». John Kerry, pour le compte des USA a, lui aussi, fait changer le mot. C’est ainsi que le mot « devraient » apparaît 33 fois et le mot « devront » a complètement disparu.
Qui plus est, pour entrer en vigueur en 2020, l’accord devra être ratifié, accepté ou approuvé par au moins 55 pays représentant au moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Par ailleurs, « à tout moment après un délai de trois ans à partir de l’entrée en vigueur de l’accord pour un pays », celui-ci pourra s’en retirer, sur simple notification.

Un objectif de résultat sans engagement de moyens

Que n’a-t-on répété que l’accord est plus ambitieux que l’objectif initial de la COP21 : il visait à contenir le réchauffement sous le seuil des 2 °C. L’accord définitif prévoit de le maintenir « bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels » et de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C ». 
Mais ce volontarisme est contrebalancé par la faiblesse de l’objectif à long terme de réduction des émissions mondiales. Il est seulement prévu de viser « un pic des émissions mondiales de gaz à effet de serre dès que possible ». On est loin du projet d’accord qui retenait un objectif de baisse de 40 % à 70 %, ou même de 70 % à 95 %, d’ici à 2050. Ces mentions, jugées trop contraignantes par certains pays, ont été gommées. À plus long terme, « dans la seconde moitié du siècle », l’objectif est de parvenir à « un équilibre » entre les émissions d’origine anthropique et leur absorption par des puits de carbone.
Par ailleurs l’accord ne sera applicable qu’en 2020 ! C’est ce qui a fait dire à Jean Jouzel, le 12 décembre 2015, que faute de « révision des engagements actuellement pris par les pays... le monde [est placé] sur une trajectoire de trois degrés avant 2025 ». Le GIEC n’est donc pas dupe d’un résultat dont l’homme ne changera pas le cours. 

Des engagements nationaux qui créent l’illusion

On s’est félicité de voir 195 pays prendre des engagements concrets. On croirait de mauvais élèves à l’école prenant l’engagement de mieux travailler. Mais, dans le concret, la lecture de ces engagements sont des aveux de ne pas toucher à leurs intérêts vitaux :

Les engagements de l’Inde

La contribution indienne expose d’une manière argumentée la politique envisagée par ce grand pays. Ses rejets de CO2, qui sont de 2,6 milliards de tonnes actuellement vont atteindre 6,5 milliards de tonnes en 2030. Cette multiplication par 2,5 donne une augmentation de 150%. On est loin de la diminution de 20% visée par la COP21 (pour 2050). Qu’à cela ne tienne, la propagande officielle, avec ses « éléments de langage » relayés par à peu près tous les médias français, présente la contribution indienne comme un grand pas en avant : « L’implication de l’Inde est de bonne (sic) augure pour la conférence de Paris sur le climat » titre un grand quotidien économique ; « COP21 : l’Inde se met dans les pas des pays développés » affiche un autre. Par quels tours de passe-passe transforme-t-on un +150% en un -20% ? On en utilise deux, un grand et un petit :
- Le grand tour de passe-passe consiste à parler uniquement de « l’intensité carbone », que les Indiens promettent de réduire de 35%. L’intensité carbone, c’est le rapport des rejets de CO2 à la production du pays. Elle diminue en Inde, comme à peu près partout dans le monde, et il faut s’en féliciter. Le taux annuel réduction est de 2,5% et l’Inde s’engage à faire tout son possible pour le maintenir à ce niveau. Mais la production du pays augmente, et va continuer augmenter, à un taux bien plus élevé, ce dont il faut aussi se féliciter. La contribution indienne évalue ce taux pour 2014-2030 à 8,5% par an. En d’autres termes, l'Inde prévoit que les rejets de CO2 vont augmenter de 6% par an. Pour le grand public, la distinction entre intensité carbone et émissions de carbone est un peu difficile à comprendre. En disant que l’intensité carbone va diminuer – ce qui est vrai – et en disant seulement cela, on laisse entendre que les émissions de carbone vont diminuer – ce qui est complètement faux.
- Le deuxième tour de passe-passe porte sur les dates. La diminution de l’intensité carbone prévue est de 35% entre 2005 et 2030. Depuis 2005, elle s’est déjà réduite de quelque 18%. Entre maintenant et 2030, elle ne va donc diminuer que de 17%. C’est moitié moins que 35%.

Les engagements de la Chine

Le 30 juin 2015, la Chine a rendu publiques ses propositions. Un centre d’études officiel chinois (National centre for climate change strategy, NCSC) en a fait une analyse d’une dizaine de pages, publiée le 2 juillet 2015. Pékin présente un tableau dont ressortent les chiffres ci-dessous en noir. Si on extrapole ce tableau, on en tire quelques calculs (en bleu), permettant de mieux comprendre.



On voit que ces engagements reviennent à dire que la consommation d’énergie continue à augmenter jusqu’en 2040. En 2050, elle est multipliée par 2,2 par rapport à 2005. Les émissions chinoises de CO2 sont multipliées par 2 en 2030 par rapport à celles de 2005. Elles marquent alors un maximum et décroissent ensuite. C’est ce que la Chine avait en effet annoncé. Les émissions retrouvent leur niveau de 2005 entre 2045 et 2050. Mais tout cela est très probablement illusoire, car la Chine fait des hypothèses sur le niveau de sa population. Or la population estimée en 2030 résulte d’une simple prolongation de tendance ; en revanche, la brusque stabilisation est artificielle et improbable. Comme la Chine émet actuellement 27,5% des émissions mondiales de CO2 et que cette proportion continue à augmenter, la perspective de cette augmentation substantielle n’est pas sans conséquences sur la réalisation des objectifs ambitieux de réduction que la communauté internationale a cru devoir se fixer pour 2030.

Les engagements des USA

Le 31 mars 2015, les États-Unis ont soumis leur contribution officielle dans le cadre des négociations internationales sur le climat à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUcc). Comme annoncé en novembre 2014, ils s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 26 à 28% en 2025 par rapport au niveau de 2005 mais assortissent le propos d'un simple engagement "à faire tous les efforts possibles pour réduire les émissions de 28%". Mais, cet objectif cache un transfert d’utilisation du charbon par les gaz de schistes.

Les engagements des pays en voie de développement

Nous prendrons, à titre d’exemple, le cas d’un pays très symbolique, celui d’Haïti : ce pays s’engage dans des mesures symboliques :
- Diffuser 1.000.000 lampes à basse consommation pour la substitution des ampoules à incandescence.
- Réduire la consommation de bois-énergie de 32% d’ici à 2030.
Quand on sait le coût économique et la faible « durabilité » des ampoules, on pourrait presque être scandalisé que la communauté internationale ose accepter de pareilles mesures. En tout état de cause, Haïti estime l'enveloppe financière globale pour la mise en œuvre des actions prévues dans cette contribution est évaluée à 25,387 milliards USD. Le problème est donc essentiellement économique.
Tout cela fait dire au commentateur Claude Foucard, journaliste au Monde, que « le pays le plus ambitieux est la Dominique qui propose de réduire de 73% ses émissions/hab entre 2010 et 2030 ». On voit poindre un zeste d’humour noir dans une telle affirmation !
Dans la plupart de ces engagements, les questions relatives au transport maritime ou à l’aviation ne sont jamais évoquées.
Huit pays ont refusé de présenter des engagements, à commencer par le Nigéria, première économie et démographie du continent africain.

Un financement en trompe l’oeil

Les Parties demandent « fermement aux pays développés parties d’amplifier leur aide financière, en suivant une feuille de route concrète afin d’atteindre l’objectif consistant à dégager ensemble 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 ». Il ne s’agit donc que d’une demandeglobale d’atteindre un objectif de 100 milliards. Mais rien n’est dit sur l’engagement pays par pays. L’accord exclut toute « responsabilité ou compensation » des pays du Nord pour les préjudices subis par les pays en développement. Les pays du nord sont courageux mais pas téméraires : ils ne voudraient pas être obligés, un jour, de devoir solder une « dette climatique ».
Par ailleurs, rien ne dit que ces budgets ne seront pas, tout simplement, des transferts de budgets existants. En la matière, la France ne montre pas l’exemple puisque l’entité française accréditée pour participer aux instances du Fonds vert est l’Agence française de Développement (AFD). Elle a mandaté Pierre Forestier pour représenter la France au Fonds vert. Or dans son budget 2014, l’AFD avait reçu des autorisations pour 8,078 milliards d’€. L’essentiel correspond à des prêts pour 6,5 milliards. Les budgets dépassant 150 millions par pays concernent, par ordre décroissant :
- Colombie (394 millions) : aménagement durable de la ville et des territoires et appui à des politiques publiques vertes et solidaires de l’État colombien (pour rendre les territoires à la fois plus solidaires par l’accès aux services pour tous et plus vertueux au plan environnemental (eau et assainissement, transports collectifs moins polluants, logement social ou services publics de proximité, efficacité énergétique, gestion responsable des ressources en eau).
- Maroc (334 millions) : l’activité de l’AFD s’est progressivement diversifiée (eau, énergie, développement rural, transport, industrie et mines, éducation et formation, santé, habitat social).
- Turquie (226 millions) : l’AFD soutient les objectifs prioritaires que s’est fixés la Turquie dans ces domaines : réduire l’empreinte carbone pour une croissance durable, préserver les biens publics régionaux, favoriser le rééquilibrage du développement des territoires...
- Sénégal (167 millions) : deux objectifs directs ont été retenus : l'amélioration de l'environnement et des performances des entreprises, et l'amélioration de l'accès des populations aux services sociaux de base.
- Mexique (158 millions) : l’action de l’AFD se concentre essentiellement sur l'accompagnement du plan national de lutte contre le changement climatique, la mise en œuvre de programmes de préservation de la biodiversité et l'appui aux grandes réformes sectorielles favorisant l’atténuation ou l’adaptation au changement climatique (énergie, eau, transport, etc.).
On est donc en pleine hypocrisie.

Des objectifs de réduction de la pauvreté simplement évoqués

Les États ont refusé d’ancrer dans l’accord cette reconnaissance et notamment celle de la sécurité alimentaire. Il n’est fait mention dans l’article 2 que de « production alimentaire » : le texte souligne que les réductions d’émissions de gaz à effet de serre ne doivent pas menacer la production agricole. L’article 2 rappelle cependant l’objectif de développement durable d’éradication de la pauvreté.
Le pape n’est sans doute pas dupe de l’inefficacité de cet accord vis-à-vis des plus pauvres puisqu’il a dit, lors de l’Angelus du 11 décembre : « La conférence sur le climat vient de se finir à Paris avec l’adoption d’un accord défini par beaucoup comme historique. » Il ne fait référence qu’au « qu’en dit-on ? ».

Tout cela pourrait être sans importance, si ce n’est l’énormité des fonds engagés, étant donnée notre conviction inflexible que les variations climatiques sont d’origine solaire. On réalise à quel point on est en pleine hystérie médiatique puisque ce sont les variations naturelles climatiques qui permettront à l’« objectif » de 2° d’être atteint.
Mais les conséquences réelles de cette COP21 sont d’un tout autre ordre : elle fait une victime, l’homme lui-même. Pourquoi ?


Stanislas de Larminat est ingénieur agronome, diplômé de l'IPLH, auteur de l'Ecologie chrétienne n'est pas ce que vous croyez (Salvator, 2014).






B) La conférence de Paris sur le réchauffement climatique.  

A l'heure des grandes conférences sur le climat, il est bon de discuter de quelques  vérités simples. 

Le réchauffement est une bonne chose pour les français
Les acteurs du marché sont capables de lutter contre les effets externes négatifs du réchauffement climatique comme les hollandais l'ont fait dans leur pays pour faire face aux inondations et ce depuis  500 avant Jésus Christ ! Le prix Nobel Thomas Schelling préconise de créer un barrage pour fermer la méditerranée, barrage qui permettrait de fournir de l'énergie électrique à l'ensemble de l’Europe. Ils peuvent valoriser les effets externes du réchauffement climatique qui sont nombreux dans les zones froides comme le Groenland ou la Sibérie. S'il ne le font pas c'est qu'il y a une raison. 

L’État a toujours fait empirer les problèmes qu'il traite
La lutte contre le réchauffement est trop souvent contradictoire, elle pondère certains risques au détriment d'autres risques sans études comparatives sérieuses, elle viole systématiquement la vie privée des individus.

La réchauffement climatique est mondial et la lutte contre celui-ci a les caractéristiques d'un bien public, il faudrait que chaque État renonce à sa souveraineté au profit d'un État mondial apte à faire respecter ses édits par un monopole de la force. Ce  n'est pas souhaitable de donner des pouvoirs régaliens à la masse des organismes internationaux existants, ni au traités internationaux, (la COP21 par exemple dont se glorifie notre gouvernement), abordant la lutte contre la pollution  en déversant 100 milliards de dollars chaque année aux pays pauvres en oubliant les leçons de l'aide au développement où une fraction importante de cet argent échouera dans des comptes en banques en Suisse ou dans les paradis fiscaux..

Les nouvelles façons d'influencer les hommes politiques pour qu'ils passent des réglementations en faveur des goûts ou des intérêts d'une minorité au détriment d'une majorité de citoyens est une des plaies de la démocratie contemporaine, elles nous mettent sur la route de la servitude.

La "science" est utilisée pour former les croyances de l'opinion publique dans un sens favorable à la réglementation envisagée, elle est pervertie par ces groupes de pression parce que ces derniers appliquent un principe simple : la fin justifie les moyens.
Cette perversion est un danger :

1. pour notre démocratie majoritaire car elle transforme celle-ci en une lutte de tous contre tous
2. pour le développement de la science (le mot science vient du latin "scientia" et veut dire connaissance correcte)  car sa crédibilité est en jeu
3. pour la protection des droits individuels car les réglementations proposées a pour but d'opprimer les citoyens qui ne partagent pas les goûts ou les intérêts de ces groupes de pression



par bertrand Lemennicier





C) Réchauffement climatique de Wikiberal

Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire ou, par anglicisme, réchauffement global (anglais : global warming), est un phénomène d'augmentation, à l'échelle mondiale et sur plusieurs années, de la température moyenne des océans et de l'atmosphère. Ce phénomène désigne tant l'augmentation présumée depuis la fin du XXe siècle que la continuation présumée de cette augmentation dans le futur.
Cet article se propose d'examiner ce phénomène d'un point de vue sceptique (dans le sens originel de sceptique : celui qui examine sans parti-pris). 

Doutes sur la réalité du réchauffement

La réalité d'un éventuel réchauffement climatique contemporain a été remise en cause par plusieurs scientifiques de premier plan, pour des raisons tenant en particulier à la fiabilité des mesures de température.
  • Quelques limites scientifiques de la thèse du réchauffement climatique. Une température moyenne globale de la planète n'a pas de sens. De plus la marge d'erreur est importante. Les mesures ne sont pas uniformes dans le temps ni dans l'espace (les stations sont situées dans les zones habitées, donc l'ensemble de la planète n'est pas couvert). En outre, pour le paléoclimatologue Bob Carter, si l'on occulte les phénomènes naturels comme El Niño, les températures mesurées par satellite sont restées globalement stationnaires depuis 1978 alors que la concentration en CO2 augmentait de 55 ppm soit 17 %.
  • le graphe des températures depuis l'an 1000 montrant une augmentation brutale au siècle dernier (courbe en crosse de hockey) est une manipulation statistique. Parmi les manipulations détectées entre autres par Stephen McIntyre, avec le traitement statistique des auteurs de la courbe (Mann et al., 1998), n'importe quelle série de données aléatoire donne une courbe en crosse de hockey... Alors que la température était plus élevée pendant l'optimum climatique médiéval, cette période disparaît sur la courbe en crosse de hockey..
  • de nombreux chercheurs avertissent du risque d'un refroidissement climatique généralisé, à la suite de la baisse de l'activité solaire. Victor Manuel Velasco Herrera ou ‎Oleg Sorochtin en particulier prévoient plusieurs dizaines d'années de refroidissement mondial, cohérent avec la stagnation voire baisse des températures enregistrée depuis 1998
  • l'emballement médiatique et l'alarmisme ne sont jamais de bons guides. Les mêmes médias qui répètent et amplifient l'alarmisme de certains écologistes sont les mêmes que ceux qui dans les années 1970 annonçaient un refroidissement climatique : en 1975, les scientifiques nous alarmaient déjà, non pas sur le réchauffement planétaire, mais au contraire sur le refroidissement climatique (ce qui était cohérent avec un refroidissement continu observé de 1940 à 1975)[1] :
« Alors que durant trois quarts de siècle nous avons connu les conditions extraordinaires d'un climat tempéré, le fait majeur aujourd'hui semble indiquer que nous allons vers un refroidissement généralisé. Les climatologues sont cependant en désaccord concernant à la fois la cause et la durée de cette tendance au refroidissement et à la fois son impact sur les conditions locales du climat. Mais ils sont presque tous d'accord sur le fait que cette tendance va réduire la productivité agricole jusqu'à la fin du siècle. Et si le climat se met à changer aussi durablement que le prévoient les plus pessimistes d'entre eux, les conséquences, en matière d'approvisionnement alimentaire, deviendront catastrophiques.
« (...) D'autres observent ce refroidissement comme le retour vers les conditions du "petit âge glaciaire" avec ces hivers rigoureux qui ont glacé l'Europe et le nord américain entre 1600 et 1900, à une époque où la Tamise était si solidement gelée que les londoniens faisaient des barbecues sur la glace et que les bateaux briseurs de glace naviguant sur l'Hudson allaient au sud jusqu'à New York.
« (...) Les climatologues sont pessimistes quant à la volonté des leaders politiques de prendre des décisions permettant de contrebalancer les changements climatiques, voire d'en ralentir les effets. Ils admettent néanmoins que l'une des plus audacieuses solutions proposées, telle que faire fondre la calotte glaciaire en la recouvrant de suie noire ou encore détourner les fleuves de l'Arctique peuvent créer de bien plus grands problèmes. »
Il faut noter que les médias ont de plus en plus tendance à parler de "changement climatique", terme plus neutre (mais plus vague aussi) que celui de réchauffement. Nous admettons cependant par la suite la validité de l'hypothèse du réchauffement.

Doutes sur l'origine humaine du réchauffement

Si l'on admet la possibilité d'un réchauffement, la question de son origine suscite de très nombreuses interrogations scientifiques, toujours pas résolues.
La thèse de l'origine humaine du réchauffement est la suivante : les températures de la Terre sont en croissance en raison d'une production excessive de gaz à effet de serre, et plus particulièrement le dioxyde de carbone; cette surproduction serait elle-même causée par une activité humaine excessive et une croissance démographique trop rapide. C'est ce que prétend le film-documentaire d’Al Gore, "Une vérité qui dérange" (2006).
Cette théorie s'appuyant essentiellement sur des modèles informatiques est très loin de faire l'unanimité dans la communauté scientifique. Comme l'écrit l'institut royal de météorologie belge, « les émissions humaines de CO2 jouent un rôle mineur dans le réchauffement observé en certains endroits de la planète. L'institut déplore que le film de M. Al Gore, The Inconvenient Truth, donne des réalités scientifiques une image faussée »[2].
Nombreux sont ceux qui rappellent la variabilité naturelle du climat. Reid Bryson, un des fondateurs de la climatologie moderne, l'exprimait en ces termes : « bien sur que la température croit. Elle croit depuis le début du XIXe siècle, avant la révolution industrielle, car nous sortons du Petit Age Glaciaire, pas parce que nous émettons plus de dioxyde de carbone dans l'air »[3]. Les paléoclimatologues ont constaté que pendant le Dryas récent (dernier épisode glaciaire il y a environ 11 000 ans) la température a pu varier de 7 °C dans un sens comme dans l'autre en très peu de temps (quelques dizaines d'années).
Autre illustration, en mars 2007, le réalisateur Martin Durkin recueille dans son documentaire "The Great Global Warming Swindle" (La grande escroquerie du réchauffement climatique) le témoignage de scientifiques renommés montrant les limites de cette théorie et proposant d'autres théories comme celle de l'influence de l'activité solaire. Parmi les intervenants de ce documentaire on retrouve Patrick Moore, Richard Lindzen (MIT), Patrick Michaels (université de Virginie), Nigel Calder (journaliste scientifique), John Christy (Nasa, université d'Alabama), Tim Ball (Natural Resources Stewardship Project), James Shikwati, Philip Stott (université de Londres), etc.
Le film cite notamment une étude de Ján Veizer de 2005 (Ottawa-Carleton Geoscience Centre, University of Ottawa), "Celestial Climate Driver: A Perspective from Four Billion Years of the Carbon Cycle" établissant la corrélation à différentes échelles de temps ainsi que l'influence complémentaire d'autres types de rayonnements cosmiques ayant notamment une influence sur l'évaporation d'eau et la couverture nuageuse.
D'autres facteurs probables, beaucoup plus importants comme les variations à long terme des paramètres de l’orbite terrestre (cycles de Milankovitch) sont laissés de côté. Impossible évidemment d'influer sur ces facteurs, qui n'ont donc aucun intérêt pour les partisans de l'interventionnisme.
La planète Mars se réchauffe également, et ce n'est certainement pas dû à l'activité humaine[4].
Le climat n’a pas attendu la révolution industrielle pour opérer des fluctuations importantes. Le climat a toujours fluctué. On détermine plusieurs grands épisodes climatiques sur le dernier millénaire :
  • de 900 à 1300, une période chaude a notamment permis à une colonie viking de s’installer au Sud du Groenland et d’y prospérer, en y élevant du bétail ;
  • le climat s’est ensuite progressivement refroidi pour laisser place au « petit âge glaciaire » qui a duré de 1550 à 1850 environ. Durant cette période, les glaciers alpins ont avancé de 1000 mètres avant de céder progressivement du terrain, au fil du réchauffement constaté durant le XXe siècle et qui se poursuit probablement aujourd’hui.
Une cause possible des changements climatiques (outre la variation de l'orbite terrestre) est l'activité solaire ; en effet, le soleil transmute de l'hydrogène en hélium, en libérant à chaque seconde une énergie considérable, en raison de la loi d'Einstein : dE = dMc². Il devient inexorablement une géante rouge, ce qui fait qu'à long terme (si l'on compte en milliards d'années), le réchauffement est une certitude.
On pourra consulter les articles de ces scientifiques pour approfondir la question : Henrik Svensmark, William Gray, Bob Carter, Hendrik Tennekes, William Happer, Philip Stott, Serge Galam, Augusto Mangini, Freeman Dyson.

Doutes sur l'opportunité de « prendre des mesures » pour y remédier et sur les mesures préconisées

Il y a chez certains écologistes une inaptitude à admettre le changement. Ils voudraient figer le monde dans un équilibre qui serait non pas celui du présent mais celui d'hier, idéalisé. Comme l'affirme Michael Griffin, administrateur à la NASA[5] :
«Supposer que le réchauffement climatique est un problème, c'est supposer que le climat de la Terre aujourd'hui est le climat optimal, le meilleur qu'on puisse avoir ou qu'on ait jamais eu, et que nous devrions prendre des mesures pour nous assurer qu'il ne changera pas. Je voudrais bien savoir à quelles personnes il faudrait accorder le privilège de décider que le climat d'aujourd'hui est le meilleur pour tous les autres êtres humains. Je pense que c'est un point de vue plutôt arrogant. »
L'homme est vu par les écologistes comme un élément étranger à la nature, qui ne fait que la perturber. La richesse humaine pour eux ne peut être que « naturelle » et non créée par le travail ou l'épargne, d'où leur comportement malthusien.
Également, les défenseurs de l'environnement ignorent intentionnellement le fait prouvé depuis longtemps que plus la société est riche, plus la qualité de l'environnement est grande. Il suffit de comparer les niveaux de pollution entre les pays développés et les autres, et aussi la qualité de l'environnement au XXIe siècle avec celle des années 1950, bien inférieure (pollution automobile et industrielle, chauffage urbain au charbon, etc.).
Il n'est pas prouvé non plus que le réchauffement climatique soit globalement un mal (conclusion hâtive qui découle du fait qu'on présente le climat comme un « bien collectif »). Dans certains endroits il pourrait avoir des effets bénéfiques, comme dans l'océan Arctique, où la fonte de la banquise permettrait d'ouvrir de nouvelles routes commerciales entre continents, plus courtes et donc plus économes en carburant. Dans d'autres endroits (Atlantique Nord), c'est au contraire un refroidissement qu'on peut craindre. On ne voit pas pourquoi un phénomène aussi complexe devrait être globalement négatif.
En admettant que le réchauffement climatique soit d'origine humaine (ce qui n'est pas du tout prouvé), et qu'en outre il ait des effets davantage négatifs que positifs (ce qui est discutable), que faut-il faire ?
  • Certains veulent réduire tout de suite les causes supposées humaines (réduction des émissions de CO2) de façon draconienne. Ils ne se soucient pas de l'impact que cela peut avoir sur les pays développés, et bien davantage sur les pays en voie de développement, qui s'en trouveraient défavorisés par rapport aux premiers.
  • D'autres affirment qu'on ne peut plus rien faire pour empêcher le dérèglement climatique et ses conséquences, et que l'acceptation du protocole de Kyoto ne changerait pas grand-chose pour les 50 prochaines années. Il faudrait donc surtout chercher les moyens de s’adapter aux changements. Or, face aux problèmes environnementaux qu’ils dénoncent, les écologistes refusent des réponses nouvelles, des progrès techniques tels que les OGM, le nucléaire pour remplacer le pétrole, etc.
On peut même reprendre un des critères de justice de John Rawls pour réfléchir à la question. Nos enfants et nos petits-enfants seront, même dans des hypothèses de croissance assez pessimistes, plusieurs fois plus riches que nous. Or, il n'est pas juste qu'un pauvre paie pour un riche : en l'occurrence, il n'y a pas lieu de "préserver" aujourd'hui la richesse future de générations non encore nées, alors que lesdites générations pourront traiter ce problème (en remédiant à ses causes ou bien à ses conséquences) bien plus aisément que nous.
Faut-il donc « prendre des mesures » ? Lesquelles ? Comment déterminer quels secteurs ou quelles personnes doivent être pénalisés par ces mesures ? Comment mesurer l'efficacité de ces mesures, à supposer qu'elle soit mesurable (le consensus n’existant pas non plus sur les conséquences et sur l’ampleur du changement climatique) ? Faut-il à tout prix des interventions étatiques ou peut-on compter sur l'initiative individuelle ? Autant de questions qui restent souvent sans réponse.
Richard Lindzen, chercheur au MIT de Boston et spécialiste du climat, affirme :
« Le climat va changer, quoi que nous fassions, même sans effet de serre dû aux hommes. Il faut se préparer. C’est la raison pour laquelle il faut augmenter la prospérité dans le monde. La prospérité fait que lorsque vous avez un tremblement de terre à Los Angeles, personne ne meurt. Quand il s’en produit un à Téhéran, il y a des milliers de victimes. Kyoto fait exactement l’inverse. Il dit : "nous devrions tous être plus pauvres". Il nous fait perdre de vue les vraies priorités ».

Doutes sur les intentions de ceux qui préconisent des mesures

Il faudrait réduire les niveaux d’activité économique et de population humaine, pour réduire le dioxyde de carbone dans l’air (c'est en tout cas la conclusion du film d'Al Gore). On peut se demander si une telle préconisation ne vise qu’à terroriser les populations et à contrôler l’activité économique des pays.
Le point de vue libertarien est que le sujet n'est plus scientifique, car il est gangrené par la politique. Les chercheurs vivent d'argent volé au contribuable, et leurs prétendues découvertes servent de prétexte au pouvoir pour tenter d'infliger un surcroît d'oppression sur les populations. Le postulat de la cause anthropique au réchauffement est l'occasion rêvée pour les politiciens de règlementer toujours plus et de restreindre nos libertés. Le prétexte écologique du « problème mondial » pourrait donner naissance à un « gouvernement mondial » totalitaire, administré par une classe de super-bureaucrates parasites.
Global warming labeled a 'scam' : le réchauffement climatique est une énorme industrie « anti-industrielle », créée par des écologistes fanatiques, supportée par des scientifiques en quête de subventions, nourrie par les médias et les politiciens.
Le président tchèque Václav Klaus a contesté avec virulence en 2007 le soi-disant changement climatique et jugé les activités des défenseurs de l'environnement plus dangereuses que le communisme : « Le communisme a été remplacé par la menace d'un environnementalisme ambitieux. (...) Le raisonnement (des écologistes) s'appuie sur des observations historiquement courtes et incomplètes et sur des données qui ne peuvent nullement justifier des conclusions catastrophiques »[6].
Les politiciens de gauche ne cachent d'ailleurs pas leurs intentions, qui vont bien au-delà des préoccupations environnementales :
« Peu importe que la science soit complètement bidon, il y a des bénéfices collatéraux pour l'environnement... Le changement climatique nous donne la meilleure chance d'apporter la justice et l'égalité dans le monde. C'est un excellent moyen pour redistribuer les richesses. » (Christine Stewart, ministre canadienne de l'environnement de 1997 à 1999[7])
Patrick Moore (ancien dirigeant et co-fondateur de Greenpeace) voit deux raisons à l'apparition de ce radicalisme climatique :
  • la banalisation du message écologiste réclamait une position radicale sur de nouveaux thèmes, et celui du réchauffement planétaire était approprié ;
  • l'échec du communisme a entraîné le recyclage des activistes marxisants vers des sujets écologiques qui leur permettent d'exprimer leur anticapitalisme et leurs thèses antimondialistes.
On se souvient d'autres manœuvres du même genre utilisées dans le passé par les politiciens et leurs affidés :
  • l'hiver nucléaire, le refroidissement climatique (années 1970)
  • les pluies acides censées détruire toutes les forêts du monde (années 1980)
  • le trou de la couche d'ozone laissant passer des rayons ultra-violets nocifs et contribuant à l'effet de serre (années 1980-1990) : malgré les mesures prises, ce trou continue toujours de s'agrandir, mais l'impact est limité.
Les révélations récentes dans le cadre du « climategate » laissent également à penser que de nombreux procédés très critiquables ont été mis en place pour faire « coller » les observations discordantes à la théorie de l'origine humaine du réchauffement, de même qu'une censure du débat scientifique a été mise en place et de nombreuses pièces dissimulées :
Le « réchauffisme » aura été la plus grande imposture intellectuelle de la science moderne. Jamais, en effet, autant d’argent et d’énergies, scientifiques et médiatiques, auront été mis au service d’une démarche politique drapée des oripeaux ennoblissants de la science. (Drieu Godefridi)

Vers de nouveaux mythes interventionnistes

Dans son livre La peur exponentielle (avril 2015), Benoît Rittaud suggère que de nouveaux mythes pourraient prendre la relève du "mythe climatique" quand ce dernier perdrait de sa séduction. La géologie pourrait être invoquée pour suggérer que l'impact global des activités humaines aurait pris le dessus sur les forces géologiques et naturelles : ce serait l'anthropocène, nouvel intervalle dans l'échelle des temps géologiques, avènement de l'activité humaine comme « force géologique » majeure capable de marquer la lithosphère. Un photographe et écologiste français définit ainsi l'anthropocène :
« L'anthropocène désigne la période contemporaine : celle où l'espèce humaine exerce une telle influence sur la planète qu'elle en est comparable aux grandes transformations géologiques du passé. »
    — Yann Arthus-Bertrand, Human (livre du film), éd. La Martinière, 2015
On ne voit pas encore clairement ce que les écologistes pourront tirer de ce concept douteux, mais nul doute que leur imagination y pourvoira. 





 La COP21 par H16: 
 





D) Les différents articles récents d'auteurs de Contrepoints
Climat : j'accuse, de Christian Gérondeau
Le 10-12-15 par Francis Richard 27
Le dernier essai de Christian Gérondeau conteste la responsabilité du CO2 dans le réchauffement climatique.



COP21 : Conférence des climato-réalistes mardi 8 décembre 2015
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COP21 : sauver le climat ou sauver les hommes ?
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La Cop21 se rapproche ! La propagande climatique abandonne ses dernières réserves déontologiques !



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Qu'y a-t-il de scientifique dans les rapports du GIEC ?



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Les Pays-Bas peuvent donner au monde une leçon de gestion de l’espace et des ressources.



La faillite du climatisme
Le 21-11-15 par Thierry Godefridi 49
Petit essai sur la pensée unique régnante en matière de réchauffement climatique.



Climathon, semaine 46
Le 18-11-15 par Benoit Rittaud 40
Lier propagande climatique et attentats de Paris, il fallait le faire... et il l'a fait.



La faillite du climatisme
Le 12-11-15 par Francis Richard 63
Un ouvrage collectif qui combat les faillites scientifiques, culturelles et économiques de l'idéologie du changement climatique. 

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