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septembre 28, 2015

L'avenir pourrait-il voir l'émergence d'un gouvernement d'union nationale issu de la société civile?

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.



Le 18 septembre dernier, un évènement assez inattendu s’est produit sur le plateau de l’émission "On n’est pas couché".

Pour la première fois sans doute depuis que le tandem de débat qui anime les discussions avec les invités existe, ces derniers ont été remis à leur place par un authentique intellectuel dont on ne peut que saluer l'honnêteté et la rigueur intellectuelle qui a été la sienne au cours de cet échange et qui, il faut bien le dire, aura laissé le binôme totalement KO, comme on peut le voir ici et.
Cet échange sur le plateau d'une émission du service public aura permis une nouvelle fois de constater le fossé qui existe au sein de tendances politiques pourtant plutôt similaires au sens large, entre les exécutants du système médiatique et le dernier noyau d'authentiques intellectuels français dont sans aucune hésitation, Michel Onfray fait partie tout comme par exemple Éric Zemmour.
 
L'air totalement sonné, hagard même diront certains, de Léa Salamé ou Yann Moix sur le plateau ce 18 septembre, ne peut pas ne pas nous rappeler la puissance lourde des démonstrations "zemmouriennes" qui mainte fois laissèrent les invités KO. Des états de fait traduisant l'écart cosmique de niveau entre Michel et Éric, et ceux qui sont censés analyser et évaluer leurs réflexions et leur production intellectuelle.

De gauche et de droite, Michel et Éric sont pourtant équipés d'un logiciel de fonctionnement commun, logiciel les rapprochant sans doute en réalité beaucoup plus que ne les éloignent leurs pourtant réelles différences d'orientation politique.

Parmi ces points communs de fond et de forme on peut citer:

— Une authentique maîtrise du verbe.
— Une rhétorique axée sur la stratégie de vérité et l'analyse des faits.
— Une pensée authentiquement cartésienne et donc française.
— Une conscience nationale et/ou populaire affirmée.
— La profonde remise en question des élites politiques ou médiatiques.
— Le refus de cette insupportable menace permanente d'assimilation au Front national.
— La tentative de compréhension des éléments visiblement sur une longue durée historique.
— La tentative de résister à cette nouvelle dictature qu'est devenue l'information de l'instantané, qui favorise l'émotion au détriment de la réflexion.

A gauche, cette rupture est plus visible qu'à droite tant les 30 dernières années ont vu la totale victoire culturelle, morale et politique de la culture initiée par mai 68, une prise de pouvoir qui s'est affirmée au cours des années 1980. Une nouvelle gauche née sur les cendres du parti communiste et qui au cours des décennies suivantes s'est transformée en une nébuleuse sociale-démocrate sans idéologie et dont les principaux représentants n'ont plus que pour compétence leur aptitude à subsister au sein de la grande kermesse médiatique, cet espace oligarchique transnational au sein duquel, fondamentalement, le peuple n'existe pas, pas plus du reste que n'y existe la nation française.
 
A ce titre et pour se convaincre de la dépendance des premiers envers les seconds, une lecture attentive des excellents dossiers de l'Observatoire des Journalistes et de l'information permet de mieux comprendre ces nouvelles interactions.

Les dynamiques qui ont pris naissance en amont de mai 68 et ont abouti à ce Maïdan français avaient pour corolaire historique naturel d'entraîner la disparition totale de l'ancienne gauche, que l'on peut qualifier de plutôt nationale, populaire et cohérente. Une disparition rendue nécessaire pour permettre la prise de pouvoir de cette Nouvelle Gauche qui, sous couvert d'aspirations sociétales fort séduisantes et d'une soi-disant sacro-sainte liberté individuelle, avait surtout pour raison et finalité historique de s'accorder avec l'hyper économisme dominateur et transnational.
 
L'histoire politique de notre pays de 1981 à 2015 n'aura finalement été qu'une succession de trahisons et de reniements opérés par les enfants de mai 68, ces libertaires capitalistes qui ont soutenu les processus économiques destructeurs (pour le petit peuple) et parfois antidémocratiques de la construction européenne, que l'on pense respectivement à l'instauration de l'espace Schengen en 1995 ou au référendum de 2005 sur la Constitution européenne. Nul doute que pour cette caste, l'entrée en vigueur du traité transatlantique soutenu par tous les socialistes européens sera vraisemblablement un soulagement mais aussi et surtout, au fond, un aboutissement.
 
De nombreux points communs avec notre classe politique, qui a au cours des quatre dernières décennies évolué de telle façon que notre président est devenu une sorte de VRP, et notre Assemblée nationale, chambre d'enregistrement des décisions américaines. Un comble alors que la France, en tant qu'Etat indépendant, devrait avoir à sa tête un président qui ne pense qu'aux intérêts supérieurs de la nation et une Assemblée qui valide les grandes directions insufflées par le chef de l'Etat.
 
Pourtant, ici et là, de nouvelles dynamiques apparaissent. Les Français sont visiblement de plus en plus nombreux à mesurer l'incompétence de leur classe politique et à comprendre que la solution ne viendra pas d'en haut mais d'en bas, du peuple. Nombreux sont ceux qui envisagent désormais de nouvelles figures politiques issues pourquoi pas de la société civile. De tels scénarios ont du reste déjà été envisagés, que ce soit avec Michel Onfray et Éric Zemmour.

L'avenir pourrait-il voir l'émergence d'un gouvernement d'union nationale issu de la société civile?

avril 08, 2015

Assurément un Gallet au sein de la "ronde maison" - Radio France " Paris brûle t-il " ?

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.



Sommaire:

A) Radio France : les raisons d'une crise, les pistes d'une réforme - Rapport Cour des comptes 04/15

B) Les incroyables avantages des salariés de Radio France - BFM Business - Par Jamal Henni 

C)  Le PDG de Radio France fait refaire son bureau pour 100.000 euros - Oullins - Par Louis Placide

D) Radio France, la France miniature ? - - par Baptiste Créteur




A) Radio France : les raisons d'une crise, les pistes d'une réforme

La Cour des comptes rend public, le 1er avril 2015, un rapport consacré à Radio France, société anonyme détenue à 100 % par l'État et dont le chiffre d'affaires - 641 millions d'euros en 2013 - provient à 90 % du produit de la contribution à l'audiovisuel public, c'est-à-dire de la redevance. Entre 2006 et 2013, Radio France a maintenu sa part d'audience autour de 25 %. La qualité de ses programmes fait l'objet d'une appréciation positive. Leur contenu culturel, comme le professionnalisme de ses programmes d'information, ne sont pas contestés. Le rapport de la Cour porte sur les conditions dans lesquelles Radio France met en oeuvre ses missions, particulièrement sur le plan financier. Il examine l'usage des fonds publics mis à la disposition de l'entreprise, la qualité de sa gestion, ainsi que ses capacités d'évolution. Ce rapport, qui procède principalement du contrôle de l'entreprise sur les exercices 2004 à 2013, s'appuie également sur des comparaisons avec des radios de service public étrangères qui se sont profondément transformées ces dernières années (BBC en Grande-Bretagne, DR au Danemark et RTBF en Belgique). Au terme de ses investigations, la Cour constate que l'entreprise est aujourd'hui confrontée à une situation financière critique, alors qu'elle doit faire face à des défis importants. Ces circonstances imposent à Radio France de mettre en oeuvre une stratégie globale de changement, afin de rénover en profondeur ses activités et ses modes de gestion.

Le détail du rapport est ici, cliquez le lien: 
Télécharger

Ci-dessous l'introduction et la conclusion du rapport:
Radio France, société anonyme détenue à 100 % par l’État, a été créée en 1975 à partir des stations radio de l’Office de radiodiffusion- télévision française – ORTF(France Inter, France Culture, France Musique, FIP et RFI), et de ses quatre formations musicales : Orchestre Philharmonique de Radio France, Orchestre National de France, Chœur de Radio France, Maîtrise de Radio France. Trois nouvelles antennes ont été ajoutées aux antennes historiques : le réseau régional France Bleu (44 stations), issu du transfert à Radio France, en 1982, des stations régionales de l’ORTF, initialement attribuées à FR3, France Info en 1987 et LeMouv’ en 1997. Radio France n’a pas de webradios (radios diffusées uniquement sur Internet), contrairement à ses homologues étrangères (R TBF en Belgique, BBC au Royaume-Uni). T ous les programmes de Radio France sont diffusés par voie hertzienne, même s’ils peuvent être écoutés sur de nouveaux supports numériques (ordinateur, téléphone mobile, tablette, etc.). 

Radio France ne couvre pas l’ensemble du service public de la radio. La diffusion radiophonique publique à l’international est désormais hors de son champ : initialement simple antenne de Radio France, Radio France internationale (RFI) est devenue en 1982 une filiale, puis une société indépendante en 1986. RFI a ensuite été intégré à l’Audiovisuel Extérieur de la France devenu France Médias Monde le 27 juin 2013 et a quitté la Maison de la Radio fin 2013. La diffusion radiophonique publique dans les outremers est assurée par France Télévisions. 

Sur la période contrôlée par la Cour (exercices 2004 à 2013), le périmètre et l’organisation de Radio France, entreprise unique depuis l’origine, ont connu peu de changement, contrairement à d’autres entreprises de l’audiovisuel public. Le chiffre d’affaires de l’entreprise s’élèvait à 641 M€ en 2013, dont 90 % sont constitués par les ressources versées par l’État au titre de la contribution à l’audiovisuel public (la redevance). Les effectifs de la société s’élevaient à 4 909 emplois à temps plein au 31 décembre 2013. 

Le paysage général de la radio est resté assez stable. L’audience cumulée des médias radiophoniques1 a baissé, passant de 84,5 % en septembre-octobre 2004 à 80,4 % sur la même période en 2014, cette évolution représentant toutefois une hausse du nombre total d’auditeurs (de 42,1 à 42,7 millions). Radio France a maintenu sa part d’audience autour de 25 % entre 2006 et 2014 dans un contexte concurrentiel. Ces résultats d’audience, honorables, traduisent une satisfaction des auditeurs. La qualité des programmes de Radio France fait en général l’objet d’une appréciation très positive. Leur contenu culturel, comme le professionalisme de ses programmes d’information, ne sont contestés par personne. La rareté de la publicité sur les antennes est un atout de la radio de service public puisque les émissions ne sont pas interrompues par des coupures publicitaires. 

Le présent rapport de la Cour ne remet pas en cause la qualité ni la légitimité du service public de la radio qu’assure Radio France. Il porte en revanche sur les conditions dans lesquelles celui-ci est mis en œuvre, particulièrement sur le plan financier, puisque l’essentiel des ressources de l’entreprise provient d’un prélèvement obligatoire pesant sur les ménages (la redevance). Le rapport s’attache à examiner l’usage qui est fait de ces fonds publics mis à la disposition de l’entreprise, donc la qualité de sa gestion, ainsi que ses capacités d’évolution, dans le contexte général des finances publiques, comme dans l’environnement des médias marqué par des changements technologiques très rapides. 

Radio France doit faire face aujourd’hui à des défis majeurs pour son avenir. Ayant affecté la radio plus tardivement que d’autres médias, la révolution numérique induit de profonds changements dans les modes de production, de diffusion et de consommation. Elle intervient à un moment où l’entreprise doit achever l’ambitieux chantier de réhabilitation de la Maison de la Radio. La perspective d’un résultat négatif en 2014, pour la première fois depuis 1991, démontre l’urgence d’y apporter des réponses. 

Les conclusions que la Cour rend publiques s’appuient sur le résultat du contrôle de Radio France, des investigations menées auprès du ministère de la culture et de la communication (direction générale des médias et des industries culturelles) et du ministère des finances et des comptes publics (direction du budget), ainsi que du Conseil supérieur de l’audiovisuel(CSA). Outre l’exploitation des réponses à des questionnaires écrits et un audit des comptes, de nombreux entretiens ont été menés avec les responsables de l’entreprise. Les organisations syndicales représentatives de Radio France ont également été rencontrées. Par ailleurs, le point de vue de différents acteurs de la radio en France sur l’évolution du secteur a été recueilli. 

En outre, plusieurs radios publiques étrangères ont été plus particulièrement étudiées à fin de comparaison : British Broadcasting Corporation (BBC) au Royaume-Uni, Danmarks Radio au Danemark et la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF) en Belgique. 

Trois relevés de constatations provisoires ont été envoyés aux parties prenantes, qui y ont répondu. Le présent rapport a pris en compte les réponses et commentaires reçus pendant cette phase de contradiction. 

1 Nombre de personnes ayant écouté une fois la radio dans la journée entre 5h et 23h.

Les observations de la Cour en 2006
Lors de son dernier contrôle qui avait donné lieu à une insertion au rapport public annuel de février 20062, la Cour avait souligné que des difficultés majeures caractérisaient l’avenir de la société à court et moyen termes. La Cour soulignait que les gains de productivité importants attendus de la numérisation ne pouvaient pas être atteints sans mutations internes. Elle estimait possible que la refonte du logiciel de gestion, largement engagée, permette à l’entreprise d’améliorer le contrôle de ses coûts. S’agissant du chantier de réhabilitation de la Maison de la Radio, la Cour constatait que la solution retenue, une réhabilitation en site occupé, était la plus coûteuse et la plus difficile à mettre en œuvre des différentes options envisageables. Dans sa réponse annexée à cette insertion, le ministre de la culture et de la communication, M. Donnedieu de Vabres, répondait que les arguments en faveur du maintien sur place l’emportaient et que, « compte tenu de l’attachement des personnels à ce lieu historique, des procès en démantèlement du service public de la radio n’auraient pas manqué d’être alimentés par la perspective d’un déménagement ». 

2 Cour des comptes, Rapport public annuel 2006. Situation et perspectives de Radio France, p. 623-650. La Documentation française, février 2007, 766 p., disponible sur www.ccomptes.fr 

Le présent rapport est organisé en cinq chapitres : 

Le chapitre I rappelle comment, malgré une dotation en augmentation constante, l’entreprise connaît en 2014 une crise financière. 

Le chapitre II expose comment, dans ce contexte, Radio France apparaît comme la réunion d’entités (antennes, formations musicales), dont les coûts ont augmenté significativement au cours des dix dernières années, sans recherche de coordination des activités ni de mutualisation des moyens. Si Radio France est entrée dans l’ère numérique qui emporte un bouleversement de ses modes de production et de diffusion, les efforts engagés n’ont pas créé une dynamique d’ensemble et laissent pendants de nombreux problèmes structurels. 

Le chapitre III décrit la gestion de l’entreprise. La gouvernance de Radio France doit être réformée, en renforçant le rôle du conseil d’administration. La modernisation de la gestion est devenue impérative pour réaliser des économies structurelles. Un contrôle interne plus strict doit être mis en place pour assurer un usage efficient des ressources. Enfin, la remise en ordre des achats reste inachevée. 

Le chapitre IV décrit les caractéristiques du modèle social de l’entreprise. La gestion des ressources humaines doit être profondément modernisée, pour accompagner les mutations de l’entreprise. La négociation d’un nouvel accord collectif, qui a pris du retard, constitue une première étape de cette évolution. 

Le chantier de la Maison de la Radio est décrit au chapitre V. Cette opération de réhabilitation, mal maîtrisée, apparaît pour l’entreprise comme une occasion manquée de se réinventer. La programmation de cette opération n’a pas été à la mesure de son ampleur et ce défaut de conception initiale est la cause de retards et de surcoûts. 

En conséquence des éléments qui précèdent, le chapitre VI décrit certaines des réformes de structure à mener pour refonder un modèle désormais fragile. Cette refondation doit notamment concerner trois domaines : l’organisation « en silo », qui doit être abandonnée ; l’information, avec l’objectif de l’instauration d’une rédaction unique ; les métiers techniques, puisque la numérisation de la chaîne de production, achevée au milieu des années 2000, aurait dû permettre un redéploiement des emplois qui n’a pas été effectué par crainte de conflits sociaux. 

Ces constats conduisent la Cour à considérer que Radio France doit mettre en œuvre une stratégie globale de changement, afin de rénover en profondeur ses activités et son mode de gestion. Cela lui permettra de mieux répondre aux attentes du public et aux exigences d’un service public efficient.



Conclusion générale 

Radio France doit faire face à une situation financière désormais critique. 

Cette situation intervient à un moment où le contexte général des finances publiques ne permet plus d’envisager l’augmentation de la part de redevance mise à disposition de l’entreprise, qui constitue l’essentiel de ses ressources. 

Faute d’avoir mis en œuvre une politique de maîtrise de ses dépenses, Radio France s’est placée dans une zone de risque, sans marge de manœuvre financière. Elle doit en outre achever un chantier de réhabilitation conduit sans moderniser le fonctionnement de l’entreprise, tout en poursuivant ses investissements dans le numérique pour préparer l’avenir. 

Cette situation préoccupante résulte des pesanteurs de l’entreprise, dont les effets sont restés longtemps indolores dans un contexte de ressources publiques abondantes. Ses dirigeants successifs, comme l’État actionnaire et tutelle, n’ont pas suffisamment préparé Radio France aux changements profonds qu’appelle la mutation du numérique, pas plus qu’ils ne l’ont pressée de se conformer, sur le plan de sa gestion interne, aux normes de performance qui doivent régir le fonctionnement de toutes les entreprises publiques. 

Radio France n’a plus de temps à perdre pour aborder cette mutation et engager une réforme structurelle, trop longtemps différée. 

Ce choix de la réforme doit s’incarner dans un projet pour l’entreprise. Celui-ci passe par la mise en place d’un nouveau modèle social, par l’intégration du numérique et de modes de gestion rénovés, afin de permettre à Radio France de diminuer ses coûts et de mieux relever les défis qui se présentent à elle. 

Les insuffisances de la gouvernance, le principe affiché de stabilité des emplois, la crainte des conflits sociaux et l’absence de fixation par l’État d’objectifs clairs en matière de modernisation n’ont pas permis jusque-là une prise de conscience partagée des enjeux stratégiques auxquels l’entreprise est confrontée. Les changements en cours dans les radios publiques étrangères les plus emblématiques, de même que les transformations affectant les modes de production dans les radios privées en France, n’ont guère eu d’effet sur la culture interne de l’entreprise. Ces enjeux doivent donc faire l’objet d’un important effort de pédagogie en direction des personnels de Radio France. 

Dans un modèle de gouvernance d’entreprise publique, il appartient aux dirigeants de l’entreprise de conduire ces changements internes, en respectant des objectifs fixés à l’avance avec l’État. Car c’est bien à l’État qu’il incombe de déterminer précisément les missions relevant du service public de la radio, le champ d’activités que celui-ci doit couvrir et les conditions globales de sa mise en œuvre, en tenant compte du contexte général des finances publiques. La tutelle doit donc veiller plus fortement à la modernisation de l’entreprise. 

Par ailleurs, la définition du projet stratégique à dix ans, qui doit sous-tendre le devenir de Radio France, n’est pas dissociable d’une analyse des enjeux auxquels sont confrontées les entreprises de l’audiovisuel public sous l’effet de la « convergence des médias ». Comme en attestent maints exemples étrangers, le modèle de producteur unique de contenus ou d’informations à destination de plusieurs supports (télévision, radio, internet) constitue une évolution tendant à se généraliser et qui justifierait que l’État engage une réflexion de nature stratégique sur les enjeux et l’organisation de l’audiovisuel public. 

En tout état de cause et sans méconnaître une telle perspective, la situation actuelle de Radio France requiert une rénovation profonde de l’entreprise qu’il convient d’engager rapidement. C’est pour aider à la conduite de ce qui constitue le chantier prioritaire du service public de la radio dans les années à venir que la Cour a identifié les recommandations récapitulées ci-après. 

Récapitulatif des recommandations
  1. établir le contrat d’objectifs et de moyens sur le fondement d’un projet d’entreprise (Radio France, ministère chargé de la culture, ministère chargé du budget) ; 

  2. statuer sur l’avenir du Mouv’ avant la signature du COM 2015- 2019 (Radio France) ; 

  3. définir pour France Bleu un schéma cible d’implantation, permettant une couverture renforcée du territoire à moyens constants (Radio France, ministère chargé de la culture) ; 

  4. engager une réflexion sur les conséquences de la convergence des médias pour les entreprises du secteur public audiovisuel (ministère chargé de la culture) ; 

  5. concentrer la direction des nouveaux médias (DNM) sur l’expertise numérique, la veille technologique et éditoriale (Radio France) ; 

  6. fusionner les deux orchestres symphoniques de Radio France, établir une direction commune à France Musique et à la direction de la musique (Radio France)

  7. prendre les dispositions nécessaires au renforcement du rôle du conseil d’administration dans la gouvernance de Radio France (ministère chargé de la culture, ministère chargé de l’économie, Radio France) ; 

  8. mettre en place un système de comptabilité analytique plus fin pour en faire un outil d’aide à la décision (Radio France) ; 

  9. en matière d’achats, poursuivre la remise en concurrence des contrats existants (Radio France) ; 

  10. dans le COM, mettre en place des indicateurs « cibles », donc contraignants, pour la masse salariale et le recours aux cachetiers et pigistes et fixer une cible en baisse pour la part des charges salariales dans le total des charges d’exploitation (ministère chargé de la culture, ministère chargé du budget) ; 

  11. prendre en compte, dans les accords d’entreprise et dans la grille des emplois, une définition des métiers qui comporte les nouvelles compétences et qualifications liées à l’évolution des technologies numériques (Radio France) ; 

    12. cesser le recours systématique aux ordres de service pour la gestion du chantier et respecter rigoureusement les règles relatives aux marchés et à leurs avenants pour la signature des marchés du chantier (Radio France) ; 

    13. avant la signature du COM 2015-2019, étudier toutes les options possibles pour la fin du chantier et leur impact financier : poursuite du chantier, phase 4 puis phase 3, ou arrêt du chantier à la fin de la phase 4, ou encore conduite conjointe des phases 4 et 3 (Radio France) ; 

    14. clarifier et formaliser les lignes éditoriales de chaque antenne (Radio France) ; 

    15. fusionner les rédactions de France Inter, France Info et France Culture (Radio France et tutelles) ; 

    16. rattacher les chargés de réalisation de la direction des personnels de production (DPP) à France Culture et France Musique (Radio France); affecter les techniciens d’antenne à chaque antenne (Radio France) ; 

    17. faire évoluer la fonction technique et faire évoluer l’organisation de la DGATTN en distinguant trois fonctions : la production et la diffusion des émissions sur tous les supports ; l’acquisition, la gestion et la maintenance des matériels techniques et informatiques ; la responsabilité des systèmes d’information (Radio France) ; 

    18. réviser le cahier des missions et des charges afin de mieux définir la mission de service public de la radio et de l’adapter à l’environnement actuel de la radio (ministère chargé de la culture).




Vacances abondantes, primes en tous genres, avantages en nature, placards inutiles... A en croire la Cour des comptes, les conditions de travail sont "très favorables" dans les radios publiques.
 

Par Jamal Henni

La semaine dernière, la Cour des comptes a publié un rapport au vitriol sur Radio France, amenant de l'eau au moulin du PDG Mathieu Gallet. Ce rapport dénonce effectivement, avec moult exemples accablants à la clé, les conditions de travail "très favorables" au sein des radios publiques. Revue de détail.

1- le volume de travail

Tout d'abord, les salariés ont droit à de généreuses vacances: jusqu'à 56,5 jours par an (RTT inclus) pour les personnels techniques et administratifs; et surtout jusqu'à 68 jours pour les journalistes. Mieux: ces congés ne sont apparemment pas déclarés correctement par les salariés. Selon un rapport d'audit, "rien ne permet d’affirmer que les congés sont saisis dans leur exhaustivité"... 

Mais ce n'est pas tout. Une partie des journalistes (8% du total, mais 24% à France Info, ou 15% à France Inter) travaillent avec des rythmes atypiques, par exemple 4 jours de travail suivis de 3 jours de congés. "Cela aboutit à pourvoir un poste par au moins deux, voire trois personnes", pointe le rapport. 

Les musiciens ne semblent pas non plus débordés: ils travaillent en moyenne un peu plus de 700 heures par an, loin des 1.100 heures prévues par la convention collective. "Ce sous-emploi chronique n’empêche pas le recours à des remplacements externes (1,4 million d'euros en 2013) et le paiement d’heures supplémentaires", déplore la Cour.

2- les compléments de rémunération

Au salaire de base s'ajoutent de multiples à-côtés. D'abord, des primes ou indemnités de fonction, par exemple pour le travail de nuit, pour la matinale, pour la promotion à un poste de cadre... Mieux, les journalistes, après avoir cessé de travailler la nuit ou d'encadrer des troupes, continuent à toucher "tout ou partie" de la prime octroyée au titre de leur fonction précédente.   

Quant aux heures supplémentaires, un tiers des salariés en bénéficient. "Cela constitue même un élément permanent de rémunération pour certaines catégories: 71% des techniciens du son en ont perçu en 2013". En outre, certains cadres bénéficient d'heures supplémentaires, alors qu'ils "devraient théoriquement en être exclus". 

Mais ce n'est pas tout: 131 salariés (hors musiciens) en CDI perçoivent, en plus de leur salaire, des cachets d'intermittents du spectacle -"en réalité des compléments de rémunération". Une pratique "d’autant plus condamnable qu’elle ne donne lieu à aucun contrôle", déplore le rapport. 

3- les avantages en nature

Comme si cela ne suffisait pas, les salariés bénéficient aussi de moult avantages annexes. Par exemple, les limiers de la rue Cambon ont relevé de "nombreux exemples" où Radio France a remboursé les amendes de ses salariés, alors que c'est pourtant "interdit par les textes". 

Concernant les frais de mission, les voyages doivent se faire en classe économique, mais "des incertitudes subsistent sur les dérogations à cette règle." 

Les téléphones mobiles? "Il a fallu un contrôle de l’Urssaf pour que l’usage des portables à titre privé soit encadré", pointe le rapport. 

Enfin, les journalistes ont le droit d'effectuer des "ménages", c'est-à-dire des prestations rémunérées pour d'autres employeurs, mais après autorisation de la direction. Toutefois, "la Cour n’a pas trouvé trace de ces autorisations"... 

4- des services sur-staffés

Quatre services sont pointés du doigt pour leurs sureffectifs. 

D'abord, la communication, avec plus d'une centaine de personnes au total. 

Ensuite, les trois antennes de FIP en province (17 personnes et un coût d'un million d'euros par an), dont l’utilité "se justifie difficilement" au vu des audiences "modestes" des décrochages locaux de FIP. 

Mais aussi trois bureaux régionaux d’information (9 équivalents temps plein), dont la "productivité est difficile à établir", selon un rapport interne. 

Et surtout, les techniciens du son (582 personnes), auxquels s'ajoutent 150 chargés de réalisation. Selon la Cour, "Radio France a divergé des autres radios, qui ont supprimé les postes de techniciens et de réalisateurs", rendus inutiles par le passage au numérique de la production. 

Mais rien de tel dans les radios publiques, notamment à France Inter: "les effectifs de techniciens affectés à France Inter (41,6 équivalents temps plein, soit 3 millions d'euros de masse salariale) sont d’un niveau inexpliqué, lorsqu’on les compare à ceux de France Info (19), France Culture (14) ou France Musique (11)". En effet, "France Inter a conservé le recours au binôme de techniciens en toutes circonstances -pratique datant de l’époque où il fallait résoudre rapidement un problème de bande magnétique". Le rapport avance cette explication crue: "cette situation tient à la capacité de cette équipe de techniciens à paralyser l'antenne, comme la grève de janvier 2013 l’a montré". Cette grève de 5 jours avait été déclenchée par le projet de supprimer 4 postes de techniciens, projet finalement retiré pour mettre fin à la grève...

Enfin, et non des moindres, le rapport souligne que tous ces avantages sont réservés aux salariés en CDI, et pas aux nombreux précaires (CDD, pigistes, intermittents du spectacle...)  employés par Radio France. Au final, le volume de travail d'un salarié en CDI est "environ un tiers inférieur à celui d’un CDD", estime l'ex-PDG Jean-Paul Cluzel dans sa réponse au rapport.




C)  Le PDG de Radio France fait refaire son bureau pour 100.000 euros

Notre époque à ceci de bien particulier que de tendre le micro et de donner la parole à ceux qui n’ont rien à dire sauf à parler d’eux même et de leur propre insuffisance.

Sur les plateaux de télé la semaine dernière, un homme n’a pas failli à cette règle devenue intangible dans nos chers médias de crier très fort, trop fort mais c’est toujours le cas quand on a rien à dire.

Cet homme promut ministre de la culture dans un gouvernement, dit de droite, sous le seul prétexte qu’il portait le même nom qu’un ancien président de la république s’appelle, vous l’avez reconnu, Frédéric Mittérand. Déjà le voir prétendre au titre de ministre pouvait constituer un malaise mais de plus à le voir devenir celui de la culture pouvait faire craindre le pire. Sous le prétexte qu’il fut directeur de salle de cinémas ou de modeste écrivaillon juste préoccuper de faire fructifier son nom, un président qui voulait faire plaisir déjà à l’opinion des médias lui permit tous les honneurs et les ors de la république.

Certainement porteur des fameuses valeurs républicaines dont on parle beaucoup et que l’on ne cite jamais, cet homme avait la promotion de la pédophilie, l’abjection faite humaine, dans des paradis exotiques, où des hommes sans scrupules et friqués vont débusquer la misère pour en faire le jouet de leurs vices et perversions. Débusqué, le pauvre romancier ne parvint rien d’autres à dire, faute d’imagination, qu’on l’avait mal compris et qu’il allait dans ces pays pour trouver de quoi satisfaire son homosexualité mais avec des hommes murs et adultes. En quelque sorte, il allait en Thaïlande pour satisfaire des besoins qu’il aurait pu assouvir dans n’importe quel bar du Marais parisien ou auprès de n’importe quel lieu de rencontres avec des gays virils robustes sur les bords du périf parisien.

Il avait dit le contraire dans son livre mais il savait que les médias du système allait abonder dans son sens et retourner la version accusatoire envers Marine Le Pen qui avait levé le lièvre. Ainsi vit la France qui voit le vice porté au nu du moment qu’elle compatit aux désirs et volontés du système en place.

Le président aurait pu alors lui demander de présenter sa démission. Il en aurait ainsi dans beaucoup de pays que nous moquons, pas par pudibonderie excessive mais tout simplement parce que tout homme public doit donner l’exemple et dans ce cas l’exemple donné était surtout celui à ne pas suivre.

Mais le président étant dans la même démarche bling-bling et matuvu de son ministre ne pouvait quelque part qu’être satisfait de lui et il lui réitéra plusieurs fois sa confiance en condamnant vivement les contradicteurs de son ministre.

Ce même président totalement à rebrousse-poils de l’opinion publique encore une fois qui s’étonna ensuite de la désaffection de l’électorat envers lui. Et qui encore une fois, selon l’inversion accusatoire en règle, se mit à accuser ceux-ci de la défaite qui suivit.

La droite, enfin ce qui en tient de représentant officiel, avait abandonné la culture à la gauche aux lendemains de 68, par paresse en imaginant que c’était seulement un jeu d’intellectuels oisifs se rendait compte qu’elle était encore une fois le dindon de la farce.

Ce ministre qui ne représentait que lui-même sut s’entourer d’éphèbes soumis, respectueux avec des dents rayant le plancher pour presque en faire un état dans l’état. Au gré de ses amours ou de ses emmerdes, il nommait celui-ci, promouvait celui-là par exemple directeur de l’Institut Nationale de l’audiovisuel, sans justification de réelle compétence, sinon une ambition démesurée à la hauteur du personnage qu’il nommait, en l’occurence plus jeune président, à 33 ans, à la tête de l’institut.

Dans ses mémoires (la récréation), Frédéric Mitterrand, qui l’avait surnommé Tancrède, écrit :  

« Tancrède séduit tout le monde et je n’échappe pas à la règle. On s’épuiserait à dresser la liste des raisons qui expliquent ce succès. Mettons que ses qualités intellectuelles sont à la mesure de l’attirance qu’exerce son physique. » S’il s’était agi d’une femme, on aurait assurément parlé de « promotion canapé »

Voici assurément la reconnaissance d’un travail, d’une mission, d’une activité liée à la chose publique qui laisse rêveur. Cela laisse aussi supposer des relations hors du commun entre des individus que l’amour des autres ne laisse pas indifférents.

Voici cet homme promu depuis PDG de Radio-France, vous savez le groupe radio français chargé par le système de nous inculquer le « bien-penser ». 

Voici cet homme, qui lui aussi ne représente rien, dans un bureau quelconque comme un vulgaire haut fonctionnaire de l’état. Cela devenait vite inconcevable. On entreprit très rapidement certainement aussi sur ses conseils éclairés des travaux de rénovation. Et pas seulement quelques travaux de rafraîchissement. 

L’essentiel de la facture provient cependant de travaux tout à fait particuliers. Une partie des murs du fameux bureau est ornée «de boiseries précieuses en palissandre», détaille le journal satirique, qui s’est procuré des documents attestant du coût des travaux. Ces travaux supplémentaires, payés un peu plus de 72.000 euros, ont fait grimper l’addition à quelque 105.000 euros. Une dépense d’autant moins compréhensible que ledit bureau avait été refait… en novembre 2013, soit à peine un an auparavant, disent certains journaux pour tenter d’éteindre l’incendie.

Tout cela bien entendu dans le cadre d’un solide plan de redressement des finances de l’institution publique que cet homme est chargé de mettre en place et de faire appliquer.
Bien entendu pour les autres. Lui ne se sent nullement concerné par ce plan de mesure économique.

Nous voilà revenu aux temps béni de Jack Lang quand Néron et Caligula était ressuscité en un seul homme et régnait sans partage sur la culture française pour le plus grand malheur de la France.

Par Louis Placide.

D) Radio France, la France miniature ? 

avril 03, 2015

Animateurs télé, ce qu’ils gagnent pour vous désinformer!

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.

Ou comment vous atrophiez les neurones au sein de cette boîte à images


Comme le reste de l’économie, la télévision connaît une tendance à la baisse de ses revenus, quelle que soit la chaîne. Et les premiers à en faire les frais, ce sont les têtes de gondole. Enfin, pas toutes ! Jugez plutôt.



Plus de chaînes, moins de pub et la concurrence féroce d’Internet : n’en doutons pas, la télévision fait face à une crise sans précédent. L’époque de La 5 de Berlusconi, avec son lot de Ferrari neuves offertes à tous les animateurs de la chaîne, semble bien loin. Désormais, les diffuseurs engrangent moins d’argent et doivent trouver à tout prix des solutions pour rester rentables. À commencer par TF1. Après avoir supprimé les bouteilles d’eau et les plantes vertes dans ses bureaux, la première chaîne d’Europe est passée à la vitesse supérieure et a engagé un bras de fer avec les producteurs et les animateurs pour faire baisser les coûts. Et tout le monde est prié de se serrer la ceinture. 

Tout le monde ? Pas vraiment. En haut de l’échelle, rien n’a réellement changé. Les patrons de chaîne touchent encore de bien confortables bonus. Si Nonce Paolini, le P-DG de TF1, n’a pas augmenté son salaire depuis 2011, soit 920 000 euros par an, son bonus annuel a doublé entre 2012 et 2013 et il a encore augmenté en 2014. Total : 2 millions d’euros de revenus en 2013 et 2,36 millions en 2014 selon les chiffres publiés. Et ses collègues ne sont pas en reste : Bertrand Meheut, le patron de Canal+, touche entre 1,97 et 2,5 millions d’euros par an selon qu’on intègre ou pas les différentes parts variables, actions gratuites, stock options. Nicolas de Tavernost, président de M6, complète ce podium avec des revenus estimés à 1,7 million d’euros. À la traîne, Rémy Pflimlin, le P-DG de France Télévisions, dont le salaire est fixé par Bercy : 330 000 euros par an. 

Du côté des animateurs, la situation se tend un peu plus. Et c’est à M6 que les premières actions ont été les plus visibles. La chaîne propose désormais à ses animateurs sous contrat des salaires confortables mais pas indécents. Le principe retenu ? Un programme estampillé M6 est toujours plus puissant que celui qui l’anime. Jérôme Anthony (« Un trésor dans votre maison »), par exemple, touche 8 500 euros par mois. En contrepartie de cette sécurité de l’emploi, l’animateur doit se rendre disponible pour toute nouvelle émission qu’on lui proposera, avec, bien sûr, une prime à la clé. Du côté de TF1, la première mesure a été de rendre aux animateurs stars leur contrat d’exclusivité et de les éloigner progressivement de l’antenne. Le premier à en avoir fait les frais a été Benjamin Castaldi. Fini les 35 000 euros par mois pour attendre qu’on lui propose une émission. Du coup, il est allé voir ailleurs. Même punition pour Carole Rousseau, à qui il reste deux ou trois prime times par an sur la chaîne leader et quelques apparitions sur TMC. Là où elle pouvait toucher 35 000 euros pour un prime sur TF1, elle en négocie péniblement 7 000 pour un 20 h 50 sur TMC (chaîne du groupe TF1). Jean-Pierre Foucault, qui a fait les belles heures des divertissements de la Une, « subit » le même traitement. À part l’élection de Miss France, qui lui rapporte tout de même 45 000 euros, et deux ou trois spéciales de « Qui veut gagner des millions », il passe ses journées sur Europe 1 avec la bande d’Hanouna. TMC n’a pas été plus généreuse avec Christophe Dechavanne qui, voyant ses revenus fondre, a revendu le superbe hôtel particulier du 17e arrondissement de Paris dans lequel il avait installé sa société de production pour s’établir dans un quartier plus populaire. Seul animateur de TF1 à être passé entre les gouttes : Nikos Aliagas. Toujours prêt à rendre service et peu capricieux, il a réussi à garder son contrat d’exclusivité, estimé à 30 000 euros par mois. Mais il ne chôme pas : avec « The Voice », « C’est Canteloup » et « 50 mn Inside », il est abonné aux succès, donc extrêmement rentable. 

Retrouvez l'article intégral  dans VSD 1961 (du 26 mars au 1er avril  2015)
VSD


Dans son nouveau numéro, le magazine VSD s’intéresse aux salaires des animateurs et chroniqueurs du PAF.

L’hebdomadaire s’est notamment penché sur les revenus des dirigeants des grandes chaînes. Nonce Paolini , le PDG de TF1, qui n’a pas augmenté son salaire depuis 2011, touche 920.000 euros par an avec un bonus annuel . L’année dernière, il a gagné 2,36 millions.

De son côté, Bertrand Méheut , le patron de Canal Plus, gagne entre 1,97 et 2,5 millions d’euros chaque année , Nicolas de Tavernost , président de M6, 1,7 million . A noter que Rémy Pflimlin , le PDG de France Télévisions dont le salaire est fixé par Bercy, touche 330.000 euros par an .

VSD a également enquêté sur les salaires des animateurs vedettes des chaînes TV. Benjamin Castaldi , arrivé cette année à la tête de la « Nouvelle Star », a empoché 400.000 euros pour la présentation du télé-crochet de D8 . Sur TF1, l’animateur, qui avait un contrat d’exclusivité, gagnait 35.000 euros par mois.

Avec 125 000 euros par mois, Jean-Luc Reichmann, qui anime sur TF1 l’émission Les 12 coups de midi, Jean-Luc Reichmann multiplie les activités (télé, théâtre, fiction). « Selon les chiffres déposés par sa société, son jeu du midi lui rapporterait plus de 1,5 million d’euros par an , auquel il faut ajouter un pourcentage sur les revenus du jeu SMS lancé pendant l’émission ». Si les cinq premières places sont occupées par des hommes, trois femmes se classent dans le Top 10. Roselyne Bachelot prend notamment la 6e place (20 000 euros par mois pour Le Grand 8), Élise Lucet la 8e (10 000 euros par mois pour le JT de 13 heures et Cash Investigation) et Enora Malagré la 10e (8 000 euros par mois pour Touche pas à mon poste !).

Carole Rousseau, qui présente quelques primes sur TF1 et « 90′ enquêtes » sur TMC, touchait cette somme pour un prime sur la Une. Maintenant, elle négocie 7.000 euros pour un prime sur TMC.

Autre animateur emblématique de TF1 : Jean-Pierre Foucault . Pour présenter l’élection de Miss France, il repart chaque année avec 45.000 euros .

Nikos Aliagas a réussi à garder son contrat d’exclusivité de 30.000 euros pour la présentation de « The Voice », « C’est Canteloup » ou encore « 50 min Inside ».
Arthur aurait touché jusqu’à 250.000 euros par numéro des « Enfants de la télé ».
Toujours sur TF1, Laurence Boccolini , qui déclare dans la presse toucher 10.000 euros, « facturerait en réalité 10.000 euros chaque émission qu’elle anime en access prime-time », précisent nos confrères. Christophe Dechavanne a négocié 45.000 euros par prime sur la chaîne privée.

L’hebdomadaire s’est penché sur les revenus des animateurs stars du service public, dont les têtes d’affiche sont presque toutes salariées (William Leymergie, Sophie Davant). S’ils dépassent 70.000 euros par an, les salaires doivent être visés par Bercy.

David Pujadas toucherait 12.000 euros chaque mois , 10.000 euros pour Elise Lucet et Jamy Gourmoud , quand il présentait « C’est pas sorcier », 39.000 euros pour Julien Lepers .

« Un dizaine d’animateurs touche un cachet pour un prime entre 3.500 euros, pour les moins connus, à 12.000 euros pour une tête d’affiche », expliquent nos confrères qui ajoutent que plusieurs animateurs facturent leurs prestations par des sociétés créées à cet effet.

Citons par exemple Michel Drucker qui, en plus de ses revenus d’animateur-producteur, perçoit des droits sur les ventes de ses livres et exploite le Studio Gabriel, utilisé par d’autres comme Laurent Ruquier pour « On n’est pas couché » ou des conventions collectives.

Concernant les chroniqueurs, tous ne sont pas logés à la même enseigne. 20.000 euros par mois pour Roselyne Bachelot (Le grand 8, D8), 250.000 euros annuels pour Jean-Michel Aphatie (Grand Journal, Canal +), entre 1.000 et 1.500 euros pour les polémistes d’On n’est pas couché , 4.000 euros par mois pour Laurent Baffie dans « Les Enfants de la télé », 130 euros brut pour les chroniqueurs du « Mag » d’NRJ12 .

VSD s’est enfin penché sur les revenus de l’équipe de « Touche pas à mon poste ».
Cyril Hanouna, qui a révélé dans le JDD toucher 25.000 euros par mois, « oublie de mentionner les dividendes de plusieurs centaines de milliers d’euros versés par sa société H2O ».

Source

Combien sont payés les animateurs télé ?

Découvrez les salaires des animateurs de la télévision

 

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