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juillet 02, 2015

François Baroin entre République, Laïcité, religion - Le compromis !

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.





François Baroin : "Je veux protéger le modèle français"

Le sénateur des Républicains François Baroin, président de l’Association des maires de France (AMF), vient de présenter des "recommandations" aux maires confrontés sur le terrain à une remise en cause de plus en plus fréquente du principe de laïcité. 


 
Après les attentats, comment doit réagir la France? La laïcité est-elle une réponse?
La réponse est la fermeté et la confiance dans nos services pour faire obstacle aux attentats de ces barbares illuminés. S'agissant du vivre-ensemble, le fait de vivre dans un État laïc qui se tient à égale distance de chaque religion sans en privilégier ni exclure aucune, c'est-à-dire qui est neutre, est naturellement plus que jamais d'actualité.

Sur le terrain de la laïcité, estimez-vous que la République, depuis vingt ans, a reculé?
Elle a incontestablement ­reculé. Mais nous sommes dans une phase de reconquête. La loi sur le voile à l'école a montré que, quand la République était forte sur ses principes et qu'elle les affirmait par la loi, elle était capable de les faire respecter.
«Nous proposons une idée simple : le refus de tout menu confessionnel.»


En matière de laïcité, faut-il faire preuve de davantage de souplesse ou de plus de fermeté?
Il faut faire preuve de fermeté. Car la laïcité est avant tout une liberté. Un certain nombre de barrages se sont fissurés par une confusion des esprits, sincère ou entretenue par des gens qui n'acceptent pas le principe de laïcité. Nous avions vécu une situation similaire lors du débat sur le voile à l'école, avant la loi d'interdiction de 2004. Nous vivions sur une incertitude juridique en l'absence de loi. On disait aux principaux des collèges : "Débrouillez-vous, dialoguez et faites ce qui vous paraît le mieux." Aujourd'hui, nous observons la même chose sur toute une série de sujets : les cantines scolaires, les crèches, les sorties scolaires, la gestion des subventions aux associations… Dans nos recommandations, nous rappelons d'abord la nécessité de ne pas toucher à la loi de 1905, car il y a tout dedans. Et nous proposons aux maires de France un guide pratique sur tous les sujets du quotidien auxquels nous sommes confrontés. Lorsqu'il y a des zones d'incertitude, nous en appelons aux ministères compétents. Il faut refaire vivre la laïcité car c'est un bien commun très précieux.

Faut-il refuser à l'école les menus "de substitution", comme le réclame Nicolas Sarkozy?
Le groupe de travail et le bureau de l'Association des maires de France, composés d'élus de droite, de gauche et du centre, ont travaillé sur ce sujet et se sont prononcés sur une recommandation qui a obtenu un large consensus. D'abord, je rappelle que la cantine est un service public facultatif : l'obligation alimentaire relève des familles. Je rappelle aussi que la cantine a un coût pour le contribuable. Nous proposons donc une idée simple : le refus de tout menu confessionnel. Ne nous laissons pas piéger par les mots! Le terme "menu de substitution" est utilisé par ceux qui veulent utiliser la nourriture au service d'une religion. Mais il n'y a pas de place pour la religion lorsqu'il s'agit de se nourrir. Donc, libre à chaque conseil municipal de décider ou non d'offrir un menu, ou deux s'il en a les moyens et, à l'intérieur de ces menus, pas question de parler de porc ou de poisson. On peut, en revanche, évoquer par exemple le caractère protéiné des menus qu'on donne aux enfants.


Pourquoi dites-vous qu'il faut interdire les congés demandés pour des fêtes religieuses?
Cette question se pose pour les agents publics : il n'y a pas de place pour la religion lorsqu'on est au ­service d'un service public dans un pays laïc. Or, il y a de plus en plus de demandes de congés pour des fêtes qui ne sont pas intégrées au calendrier actuel des jours chômés. Le refus doit être la règle. Mais, là aussi, il faut un cadre juridique clair. Nous alertons également l'Ordre des médecins sur des certificats médicaux qui pourraient servir d'alibis, à l'appui de ces demandes dérogatoires qui s'avèrent de plus en plus nombreuses. Si quelqu'un veut s'absenter pour une fête religieuse, il doit le faire en prenant sur ses vacances ou en posant une journée de RTT. Mais il n'a pas à demander une dérogation au droit commun.
 «La laïcité permet à tous les citoyens de vivre ensemble.»

N'est-il pas excessif de réclamer, comme vous le faites, que les équipes nationales aient sur les terrains un comportement laïquement exemplaire, en demandant par exemple aux joueurs de ne pas se signer?
Ce sujet est de l'ordre du symbolique. Les fédérations sportives nationales, comme toute structure accompagnée par l'État, pour partie subventionnées par le contribuable et en charge d'une mission de service public, ont à ce titre une pleine et entière responsabilité dans la mise en œuvre du principe de laïcité. Je rappelle que les règles de la Fifa autorisent, par exemple, le port du voile dans le football féminin. C'est inconcevable dans un pays laïc comme la France. Dans un pays laïc, lorsqu'on porte le maillot de l'équipe nationale, on doit s'abstenir de toute manifestation publique de nature religieuse. Ce qui est vrai pour les sportifs l'est aussi pour les élus. Chacun connaissait la ferveur du général de Gaulle, mais il refusait de se signer lorsqu'il était en responsabilité de chef d'État.

La laïcité ne risque-t-elle pas de devenir trop exigeante, trop restrictive?
C'est l'inverse : n'a-t-on pas montré trop de faiblesse? Ne nous sommes-nous pas accommodés de trop de facilités, au fond, pour ne pas avoir trop de difficultés au quotidien ? À la lumière de ce qui se passe depuis les attentats du 7 janvier, il est nécessaire pour tous, singulièrement pour les maires, de réaffirmer comment on peut fonctionner intelligemment. La laïcité permet à tous les citoyens de vivre ensemble, quelles que soient leurs croyances et quelles que soient leurs opinions. C'est ce modèle français que je veux protéger.

Faut-il interdire le port du voile à l'université?
Nous ne pouvons pas traiter la question à l'université comme nous avons traité le problème à l'école sous la présidence Chirac. À l'université, on a affaire à des majeurs. Le débat pourrait éventuellement s'engager autour du principe de neutralité dans un espace public, autre que l'école, mais c'est à haut risque car il faudrait être certain de la position de la Cour européenne de Strasbourg. Il n'y aurait rien de pire que de faire une loi, par la suite censurée par la Cour de Strasbourg. Donc c'est un sujet à manier avec prudence, même s'il ne faut pas nier l'existence réelle d'une poussée communautariste à l'intérieur de l'université.

Était-il opportun que Nicolas Sarkozy rouvre le débat sur droit du sol et droit du sang?
J’avais moi-même, lorsque j’étais ministre de l’outre-mer, ouvert ce débat, mais sur un cas très spécifique : celui de Mayotte. Mon idée était alors de faire réfléchir sur la question de l’immigration clandestine, extraordinairement importante là-bas puisqu’on compte 30 à 40% de clandestins. Mais je ne l’imaginais pas pour la métropole. Le sujet de l’immigration doit certainement être traité d’une autre manière, à travers une réflexion à l‘échelle européenne. Il faut un Schengen 2.


«Je suis favorable à l'impôt sur le revenu à la source.»
C’est un piège, ce débat?
Cela a le mérite de faire réfléchir. Mais à l'heure où nous parlons, il y a un problème d'asile politique avec des questionnements sur nos capacités d'accueil et un problème d'immigration en termes d'intégration à l'échelle européenne. Une politique d'immigration doit avant tout répondre aux besoins d'un pays, elle est donc liée à  sa situation économique et démographique. Prenons l'exemple de l'Allemagne avec un vieillissement de la population et une faible démographie, peu de chômage et des besoins pour accompagner la croissance, on ne peut faire un papier-calque de la politique allemande.

Les collectivités locales - que vous décrivez comme étranglées par la diminution des dotations de l’Etat - ne doivent-elles pas, elles aussi, faire un effort d’économies?
Personne ne conteste la nécessité pour chacun d’apporter sa contribution à la réduction des déficits. Mais poser la question des déficits, c’est d’abord poser la question de la dette, qui atteint autour de 2000 milliards d’euros. Quelle est la part des collectivités locales, et singulièrement des communes, dans cette dette? Elle est de 4%. 80% de cette dette, c’est l’Etat. La baisse des dotations aux collectivités locales représente 28 milliards d’euros sur quatre ans. C’est absurde, c’est injuste et c’est dangereux. Non seulement parce que cela abîme des services publics de proximité, mais surtout parce que les communes sont des acteurs majeurs d’un des moteurs de la croissance : l’investissement public. Quelque 70% de l’investissement public est porté par les collectivités locales, et plus de 65%  par les communes et groupements de communes. Nous alertons donc, pour l’instant, malheureusement comme un cri dans le désert, autour du risque majeur pris pour la croissance économique française. Cet effondrement  de l’investissement public que nous annonçons - moins 25 à moins 30% dans les deux années qui viennent - aura un coût en terme d’emplois dans les travaux publics, estimé de 60 à 80.000. Nous alertons aussi solennellement sur un autre risque majeur : entre 1500 à 2000 communes sont menacées de faillite d’ici la fin de l’année. Elles seront alors gérées par le préfet qui, représentant de l’Etat, augmentera les impôts pour mettre les comptes à jour. En 2017, plus d’une commune sur deux pourrait être sous la tutelle de l’Etat. Je ne vois pas comment l’Etat peut se permettre de ne pas faire mouvement sur cette question.

«Il faut un Schengen 2.»
Quand aurez-vous un nouveau rendez-vous avec Manuel Valls sur cette question?
Un troisième rendez-vous avec le Premier ministre est prévu autour du 14 juillet. Le dialogue est naturellement républicain. Nous ne sommes pas aujourd'hui assez entendus sur les enjeux que nous portons. Je ne cesse d'alerter l'Etat sur le risque majeur pour nos communes et pour l'économie française. Quelque soit le résultat du rendez-vous, une grande journée nationale d’action est déjà programmée le 19 septembre prochain. Les Maires de France, engagés et responsables, expriment légitimement leurs inquiétudes face aux difficultés annoncées pour les prochains mois. 

Approuvez-vous le principe du prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source?
J’ai été ministre du Budget. Comme tout ministre du Budget, j’y ai pensé en arrivant. Et je fais partie de la longue liste des ministres qui ne l’ont pas fait… Je suis favorable à la mesure pour son caractère technique de simplicité. Mais je suis aussi favorable à la franchise sur ces questions : oui, il y aura toujours une déclaration à faire, et non il n’y aura naturellement pas une année blanche en 2017, année de l’élection présidentielle. Mais attention : s’il s’agit de la première étape vers une fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG, ainsi que de la remise en cause du quotient familial, j’y suis radicalement hostile.

Alain Juppé a-t-il raison, selon son expression, de redouter un "bidouillage" de la primaire de la droite eut du centre?
Je ne comprends pas tous ces débats. Je suis mobilisé sur d’autres sujets et, pour moi, le calendrier de la primaire n’a pas commencé. Épargnons deux ans de campagne aux français sur ce sujet. Le principe de la primaire a été inscrit dans les statuts pour éviter la destruction de l’UMP après la guerre pour la présidence de l’UMP. C’était  un projet qui nous a évité le pire, mais ce n’est pas dans la nature du parti. Aujourd’hui il n’y a aucune interrogation. Il y a un comité de la primaire. Le bureau politique a validé ce dispositif. Laissons faire les choses et travaillons pour qu'elle se passe bien.

En disant au micro de RMC qu’un président "n’est pas un enfant trouvé au pied de la crèche", avez-vous voulu suggérer que la primaire va se jouer forcément entre Juppé et Sarkozy?
Je me suis engagé en politique pour et aux côtés de Jacques Chirac. J’ai appris le service de l’Etat à ses côtés, et j’en ai retenu des leçons. C’est très long pour faire un président de la République d’un grand pays comme le nôtre. Il faut une solide et forte expérience pour aspirer à ce type de responsabilités. Peut-être que l’histoire me démentira, mais la France reste un vieux pays. Les gens choisissent le chef d’Etat, au vu de l’immensité de ses pouvoirs, en fonction de ce besoin d’expérience au service de la France au plus haut niveau de l'Etat.



avril 04, 2015

La réflexion politico-philosophique de Frédéric Lefebvre

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.

 Est-ce que son passage aux US, lui ouvre un peu plus l'esprit à ce déroutant parfois Frédéric Lefebvre ? Allez savoir, intéressant à le lire tout de même.


Le moment est venu de balayer les vieilles politiques

Bravo aux électeurs de la droite et du centre: c'est votre victoire. Jamais victoire n'aura autant appartenu aux électeurs plutôt qu'aux politiques. Alors que l'opposition oublie si souvent l'essentiel: nos compatriotes.
Alors que la majorité a adopté la même posture. Les citoyens ont pris leur avenir en main. Bien loin de l'UMPS. Bien loin du FNPS. Ces acronymes n'y changeront rien.
Les Français n'acceptent plus les consignes de la part de ceux-là mêmes dont ils doutent de la sincérité.
Je suis un homme de droite. Comme tant de Français, je m'interroge sur ma famille politique, l'UMP... Cette famille qui avait su additionner les Gaullistes dont je me sens, comme tant d'autres, dépositaire et donc redevable d'une partie de la flamme, avec les centristes et les libéraux. 

Qu'avons- nous fait de notre identité? Que sont devenues nos valeurs? Quel est notre ADN?
Je salue bien entendu l'unité UMP/UDI/MODEM que j'appelle de mes voeux depuis des mois et que l'UMP d'aujourd'hui, loin de celle qui se déchirait devant les caméras il y à encore quelques temps, a su orchestrer avec dynamisme. L'unité doit maintenant dépasser la simple alliance électorale pour épouser sincèrement la stratégie d'élaboration d'un nouvel espoir.
Si je considère les extrêmes, je me refuse à les nourrir. Elles sont le miroir de nos insuffisances. Elles soulignent notre abandon de ceux qui souffrent. 

C'est par les Français que nous devons être obsédés. Pas par notre propre devenir.
Les Français se détournent inexorablement de la politique. Pour une raison: la politique leur tourne le dos. Elle a abandonné les Français. Trop occupée qu'elle est à ses petits calculs internes, à la distribution des prébendes, aux primaires, à 2017, aux courants, aux écuries, aux congrès, aux statuts, aux noms des partis, aux alliances, au rassemblement (non pas des Français mais des politiques eux-mêmes), aux "leurres" électoralistes destinés à sauver les meubles.

Cette vieille politique est définitivement morte le 29 mars. Pourtant. Elle ne le sait toujours pas.

L'opposition se glorifie des 25 départements gagnés en oubliant elle-même que 50% des Français ne sont pas venus voter, que plus d'1,1 million de Français ont voté blanc (un record!) et que la majorité de ceux qui se sont déplacés, l'a fait par devoir, au delà des personnalités des uns et des autres, ou par instinct de survie pour prendre son avenir en main.

L'UMP, avec 20 sièges de conseillers départementaux de plus que le PS, 915 contre 896, ce dernier n'ayant pas su faire l'unité, devrait faire preuve d'humilité, d'autant que la comparaison en nombre de voix confirme cette équilibre. 

Pire c'est à qui revendique le plus la paternité du succès. 

Ils sont 85% a ne pas avoir apprécié cette campagne. Comme je les comprends. Ils doivent être tout autant à s'indigner de cette indécente compétition dans l'appropriation de la victoire.

Ils sont pourtant plus nombreux qu'escompté à avoir choisi de voter pour sortir de la fatalité même si le vote blanc doit relativiser cette observation. Allons nous enfin comprendre leur message ou poursuive dans l'égocentrisme exacerbé? 

Au lieu de proposer des solutions aux problèmes des Français, nous avons proposé aux Français de régler nos propres problèmes.
L'agitation du carton rouge, battue et rebattue, que j'avais moi-même brandi, sans être pour autant innovant, comme porte-parole de l'UMP en 2009, après le PS en 2004, avant que le FN ne le reprenne à son compte en 2012, l'UMP aux européennes de 2014 et là en 2015. 

Est-ce franchement de la modernité? Cette recherche de la facilité, qui infantilise l'électeur, est datée. Tout comme la "militarisation" de notre langage qui privilégie le combat frontal au débat moderne.
Pourquoi ne pas avoir proposé une alternative crédible, un contrat de gouvernance départementale autour de 5 actions fortes à engager en 6 mois:

-Un contrat de relance des investissements dans les départements
-Une baisse drastique de la dépense de fonctionnement et du nombre de fonctionnaires territoriaux
-La délégation de services publics, l'usager devenant un client à qui on rend des comptes, accompagnée d'une baisse des impôts
-Une réorganisation du système d'attribution des prestations sociales, avec à la fois une efficacité et un contrôle renforcé pour mieux protéger les plus fragiles
-Un plan coordonné entre les départements en faveur du développement de l'emploi dans les secteurs des services et de l'innovation
Un plan nous permettant d'agir sans attendre 2017. Pour améliorer en urgence la situation des Français au lieu de ne parier que sur l'échec de la politique menée en France.
Il est encore temps.
Avec quatre verbes-clés, nous devons nous tourner vers les Français et agir.

- ENTENDRE
- RESPECTER
- PROTÉGER
- et ACCORDER

Car nous devons ENTENDRE le sentiment d'abandon des Français et leur attente d'une offre nouvelle. Au lieu de feindre d'être les grands vainqueurs d'une épreuve dont l'issue nous a échappée.

Car nous devons RESPECTER la diversité sociale, religieuse ou laïque, sociétale de nos compatriotes. Au lieu de les remonter les uns contre les autres.

Car nous devons PROTÉGER des citoyens qui se sentent atteints dans leur dignité, leur identité et leur devenir. Au lieu d'instrumentaliser leurs souffrances.

Car nous devons ACCORDER plutôt que diviser des Français qui n'ont plus d'espoir et cherchent légitimement les responsables de leur horizon obscurci. Au lieu de définir une politique d'espoir, l'opposition a misé sur le rejet des autres. La politique ne doit pas être un jeu : A qui perd gagne.

A force de vider le stade de la France de ses électeurs, la droite et la gauche, entourées d'une nuée de caméras, gagnent alternativement depuis des décennies, par anti-jeux et mauvais coups, au désespoir du public en fuite... Il faut ré intéresser les 50% qui ne sont pas venus voter et tous ceux qui ont voté uniquement par devoir ou par énergie vitale. C'est à dire, au bas mot, 80% des Français.
Pour laisser sur place les extrêmes, il suffit de ramener dans le stade de la France les gens raisonnables, qu'ils soient de droite ou de gauche, ceux qui espèrent le changement à travers un nouveau projet.
Le Rassemblement n'a de sens que s'il est accordé à l'Ouverture... Il ne doit pas simplement s'agir de rassembler son camp mais de rassembler les Français.
L'attitude politique doit muter.
Avec sincérité.
Avec modernité.
A la recherche d'une entente.

C'est autour de ces trois mots que nous devons bâtir une nouvelle attitude politique pour la France.

Soyons de plus en plus nombreux à être sincères.

J'étais le seul député de l'UMP à voter le pacte de responsabilité il y à un an, nous étions 12 de l'opposition à avoir décidé de voter la loi Macron. Une vingtaine de plus avaient décidé de s'abstenir. Par sincérité. Pouvions-nous voter contre un texte dont nous partagions l'essentiel même si nous regrettions qu'il n'aille pas plus loin, dont nous mesurions, si minces soient ils, les effets bénéfiques pour la croissance dont il était porteur?
Nous sommes en 2015!
Soyons de plus en plus nombreux à être modernes.
La mondialisation est un fait. Ce peut être une chance si nous savons faire évoluer la France.
En s'appuyant sur nos forces, nos racines, notre identité, nos savoir-faire, notre talent d'innovation, la France a un magnifique avenir mondial. Si nous ne coupons pas nos racines, 1000 bourgeons tricolores peuvent éclore chaque jour dans ce monde en mouvement.
Notre jeunesse doit être encouragée à partir à la conquête du monde.

Soyons de plus en plus nombreux à chercher une entente, à nous accorder.

Un accord des gens raisonnables. C'est-à-dire des sincères et des modernes de droite et de gauche, justement, pour l'amour de notre patrie plutôt que de nos partis. Un accord de ceux qui, sur les sujets prioritaires pour les Français, sont prêts à s'additionner plutôt qu'à se diviser.
Un accord des hommes et des femmes qui agissent en partant de la réalité, au lieu de divertir les Français en les détournant de l'essentiel.
Pourquoi, à la différence de l'Assemblée Nationale et du Sénat, le parlement européen vote-t-il 79% des textes, droite et gauche confondues? Un rapporteur est nommé sur un texte et il rencontre les 7 groupes pour trouver l'accord le plus large...
Si le congrès de ma formation politique, le 30 mai prochain, passe à coté de cet enjeu et se contente de s'auto-glorifier ce sera une preuve de cécité démocratique. Si le congrès du PS début juin ne prend pas la dimension de ce défi, il tournera, lui aussi, le dos à l'attente de nos compatriotes.

Si je mobilise toute mon énergie dans cette nouvelle attitude politique c'est que j'ai la certitude qu'elle est la seule à pouvoir sortir la France de la spirale de l'échec. J'invite à la Renaissance de la politique française.
Plus encore après une victoire qui ne peut durablement masquer le désamour profond des Français. Mais qui n'appartient qu'à ceux qui ont décidé de prendre leur avenir en main.
Au lieu de nous auto-ausculter, de nous auto-congratuler et de nous affronter, tournons-nous simplement vers les Français...

Ces Français à qui je veux dire:

Levons nous...
Votons en masse!
Obligeons les partis politiques à s'intéresser aux Français et pas simplement à ceux d'entre eux qui sont les plus engagés.
Forgeons de nouveaux-horizons...
Redressons nous. Résistons ensemble.
Le moment est venu de briser les chaînes idéologiques,
Le moment est venu de forcer les barrages partisans,
Le moment est venu de balayer la vieilles politiques.
Nous sommes en 2015.
Unissons nos forces
Militons pour la France
Agissons pour les Français, avec les Français.
Soyons les Français...



Député UMP des Français d'Amerique du nord, ancien ministre









Frédéric Lefebvre, un manifeste pour dépasser les clans

Autour d'un manifeste intitulé "Modernes. Pour les Français", Frédéric Lefebvre (UMP) dit en avoir assez des "clans, des écuries, des courants".
Député UMP (des Français de l'étranger), Frédéric Lefebvre vient de prendre l'initiative, autour d'un manifeste intitulé "Modernes. Pour les Français", avec l'aide notamment du centriste Maurice Leroy et du radical Yves Jégo, d'un regroupement de députés UMP et UDI qui disent en avoir assez des "clans, des écuries, des courants". Ils sont déjà plus de vingt, décidés à se réunir régulièrement. Leur nom de baptême : "La pléiade des modernistes". Loin des "joutes stériles", Lefebvre et ses alliés veulent, disent-ils, "additionner les forces" de l'opposition, et se réclament du..."bon sens paysan"!

Modernes. Pour les Français
Péril en la demeure
Une politique moderne se doit de se tourner vers les Français.
Un parlement moderne se doit de légiférer pour le peuple.
Un parti moderne se doit de s'ouvrir aux citoyens.
Alors que l'Europe est de plus en plus présente et contraignante.
Alors que la mondialisation, pleine d'opportunités, doit nous amener à évoluer.
Alors que la démocratie et ses procédures ont besoin d'être actualisées, numérisées, modernisées.

Le temps des Français n'a plus rien à voir avec le temps politique.

Alors que nos regards sont collectivement braqués sur 2017, celui de nos compatriotes est fixé sur la fin du mois.

Alors que nos débats sont largement occupés par des joutes stériles, nos compatriotes attendent que nous additionnions nos forces.

Alors que nos partis sont dans la tactique, nos compatriotes espèrent du concret allié à une vision.

Nous choisissons la sincérité politique plutôt que le calcul politicien.

Nous dépassons les clans, les écuries, les courants, en restant attachés à nos familles politiques respectives.

Nous entendons contribuer à faire naître une opposition UMP/UDI qui recherche l'unité et la sincérité en créant une "pléiade" des modernistes qui se réunira régulièrement pour faire avancer cette nouvelle attitude politique.

Imaginons. Inventons. Innovons.
Résolument actuel, nous appelons tous les modernistes à se dévêtir des oripeaux idéologiques, à abandonner les réflexes pavloviens, à retrouver le bon sens paysan, pour faire le choix des Français.
En toutes circonstances.

La liste des premiers signataires :
Frédéric Lefebvre, Député UMP et ancien ministre
Puis par ordre alphabétique
Yves Censi, Député UMP
Jacques Gautier, Sénateur UMP
Guy Geoffroy, Député UMP
Arlette Grosskost, Députée UMP
Meyer Habib, Député UDI
Patrick Hetzel, Député UMP
Francis Hillmeyer, Député UDI
Yves Jego, Député UDI et ancien ministre
Patrick Labaune, Député UMP
Thierry Lazaro, Député UMP
Maurice Leroy, Député UDI et ancien ministre
Franck Marlin, Député UMP
Damien Meslot, Député UMP
Alain Moyne-Bressand, Député UMP
Bérangère Poletti, Députée UMP
Arnaud Richard, Député UDI
Fernand Siré, Député UMP
Eric Straumann, Député UMP
François Vannson, Député UMP
Marie Jo Zimmerman, Députée UMP

 

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