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juin 20, 2015

Frédéric Lefebvre un politicien qui aurait mieux compris que les autres, un petit "libéral" en devenir ou un nouvel exercice de style ??

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.




Sommaire:

A) Migrants : les politiques aussi divisés que les Etats membres sur le rôle de l’UE – (Libération)

B) Modernes. Pour les Français - Frédéric Lefebvre

C) Frédéric Lefebvre : "On prend les Français pour des imbéciles" - et- leJDD.fr

D) Frédéric Lefebvre : « Pour une mobilisation européenne contre l’État Islamique » – (Le Huffington Post)

E) FRÉDÉRIC LEFEBVRE : « Le gouvernement a pris pour cible les Français de l’étranger » - par - http://courrierdefloride.com

La réflexion politico-philosophique de Frédéric Lefebvre




A) Migrants : les politiques aussi divisés que les Etats membres sur le rôle de l’UE

L’Union européenne (UE) tente de trouver un plan d’action pour renforcer la lutte contre l’immigration clandestine et l’accueil des réfugiés. Alors que les Etats membres souhaitent accélérer le renvoi des migrants en situation irrégulière, les politiques sont divisés quant au rôle que l’Europe doit jouer face à ces flux de migrants. Mais une chose est sûre : tous veulent qu’elle agisse, et vite.

La députée Les Républicains (LR) Valérie Pécresse estime qu’il faut «mettre d’accord» l’Europe. «Il faut une volonté politique. Quand Nicolas Sarkozy était président de la République, il allait au Conseil européen et tapait du poing sur la table. Où est le leadership européen de la France ?», a-t-elle lancé ce jeudi sur LCI. «Nous devons organiser un blocus maritime pour empêcher les bateaux de quitter les côtes libyennes.»

Anne Hidalgo est elle aussi «en colère» contre l’attitude de l’Europe. La maire de Paris dénonce «cette Europe qui se replie sur elle-même, qui refuse de prendre sa part sur des flux sans précédent.» «Ça fait très longtemps qu’on n’a pas connu dans notre pays et en Europe des flux comme ceux-ci. Mais il faut prendre sa part, bien évidemment», ajoute-t-elle.

Le député LR Frédéric Lefebvre pense que les pays européens doivent «participer à l’effort de lutte contre le terrorisme». «Que fait l’Europe ? L’Europe aujourd’hui regarde, la France agit. Et pendant ce temps-là, on nous demande de rendre des comptes sur nos déficits», s’est-il indigné.



B) Modernes. Pour les Français

Péril en la demeure
Une politique moderne se doit de se tourner vers les Français.
Un parlement moderne se doit de légiférer pour le peuple.
Un parti moderne se doit de s’ouvrir aux citoyens.
Alors que l’Europe est de plus en plus présente et contraignante.
Alors que la mondialisation, pleine d’opportunités, doit nous amener à évoluer.
Alors que la démocratie et ses procédures ont besoin d’être actualisées, numérisées, modernisées.
Le temps des Français n’a plus rien à voir avec le temps politique.
Alors que nos regards sont collectivement braqués sur 2017, celui de nos compatriotes est fixé sur la fin du mois.
Alors que nos débats sont largement occupés par des joutes stériles, nos compatriotes attendent que nous additionnions nos forces.
Alors que, trop souvent, nos partis sont dans la tactique, nos compatriotes espèrent du concret allié à une vision.
Nous choisissons la sincérité politique plutôt que le calcul politicien.
Nous dépassons les clans, les écuries, les courants, en restant attachés à nos familles politiques respectives.
Nous entendons contribuer à faire naître une opposition UMP/UDI qui recherche l’unité et la sincérité en créant une « pléiade » des modernistes qui se réunira régulièrement pour faire avancer cette nouvelle attitude politique.
Imaginons. Inventons. Innovons.
Résolument actuel, nous appelons tous les modernistes à se dévêtir des oripeaux idéologiques, à abandonner les réflexes pavloviens, à retrouver le bon sens paysan, pour faire le choix des Français.
En toutes circonstances.

La liste des premiers signataires :
Frédéric Lefebvre, Député UMP et ancien ministre
Puis par ordre alphabétique
Yves Censi, Député UMP
Jacques Gautier, Sénateur UMP
Guy Geoffroy, Député UMP
Arlette Grosskost, Députée UMP
Meyer Habib, Député UDI
Patrick Hetzel, Député UMP
Francis Hillmeyer, Député UDI
Yves Jego, Député UDI et ancien ministre
Patrick Labaune, Député UMP
Thierry Lazaro, Député UMP
Maurice Leroy, Député UDI et ancien ministre
Franck Marlin, Député UMP
Damien Meslot, Député UMP
Alain Moyne-Bressand, Député UMP
Bérangère Poletti, Députée UMP
Arnaud Richard, Député UDI
Fernand Siré, Député UMP
Eric Straumann, Député UMP
Claude Sturni, Député apparenté UMP
François Vannson, Député UMP
Marie Jo Zimmerman, Députée UMP

Frédéric Lefebvre
 



C) Frédéric Lefebvre : "On prend les Français pour des imbéciles"

INTERVIEW - Beaucoup se souviennent de lui comme d’un porte-parole caricatural de l’UMP durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. A 51 ans, Frédéric Lefebvre marque désormais sa différence avec son propre camp en soutenant des réformes du gouvernement, comme la loi Macron. Entretien avec un député de droite qui dit en avoir marre de "la politique à l'ancienne", où tout n'est que "stratégie, cynisme et calcul". 

Le bureau exigu se trouve au bout d’un couloir, à l’Assemblée nationale. Sur la table basse, un livre de photos sur l’Elysée et pas très loin, un cadre avec son prix de l’humour politique datant de 2011. Frédéric Lefebvre avait obtenu le prix de "l’encouragement" pour avoir déclaré que son livre de chevet était "Zadig et Voltaire" (citant l'enseigne plutôt que Zadig ou la Destinée, de Voltaire). La bourde avait fait le bonheur des internautes pendant plusieurs jours.

L'ex-ministre est un homme de paradoxes. Après une boulimie médiatique au cours du quinquennat de Nicolas Sarkozy, celui qui est depuis 2013 député des Français vivant aux Etats-Unis et au Canada est revenu à un relatif anonymat. Il a remisé au placard ses propos polémiques et peut étonner par ses prises de position. Il était le seul UMP à voter l'an dernier le pacte de responsabilité et aurait fait de même sur la loi Macron si le gouvernement n'avait pas utilisé le "49.3". Lui assure que ses convictions n'ont pas changé, mais avoir pris du recul après avoir "tutoyé la mort". Il porte un regard sombre sur la vie politique d'aujourd'hui et n'épargne pas sa famille, à commencer par Nicolas Sarkozy.


Que retenez-vous de ce nouvel épisode parlementaire, marqué par le 49.3 et le rejet de la motion de censure?
Je ne suis absolument pas contre le 49.3 en tant que tel, il permet au gouvernement d'agir avec efficacité. Or, un gros problème de notre démocratie aujourd'hui est le décalage du temps gouvernemental et parlementaire avec le temps réel des Français. Par nécessité, je crois que notre démocratie sera dans l'obligation d'agir de plus en plus en utilisant ces outils de notre Constitution, avec les ordonnances par exemple.

Cela n'empêche pas les problèmes de majorité…
Le 49-3 est aussi le fruit des postures de gauche et de droite. Je les dénonce. Sur la loi Macron, la gauche ne voulait pas une majorité grâce à des voix de droite et la droite n'a pas voulu assumer le fait qu'elle était en accord avec ce texte. Bien sûr, un certain nombre de mes collègues sont sincères quand ils s'opposent à la loi Macron mais c'est une minorité. Si chaque parlementaire avait voté en son âme et conscience, il y aurait eu une majorité d'idées très claire sur ce texte. On aurait pesé sur le contenu de la loi et évité de valoriser les frondeurs.

C'est Nicolas Sarkozy qui a donné comme consigne de voter contre…
On me ressort souvent cette phrase de François Mitterrand : "Dans l'opposition, on s'oppose." Déjà, je n'aime pas le terme "opposition". On devrait se nommer "force d'alternance". Cela signifierait que l'on mobilise notre énergie pour bâtir plutôt que détruire. Au cours du précédent quinquennat, lorsque j'étais porte-parole de ma famille politique, je faisais trois télévisions par jour pour riposter aux attaques incessantes contre Nicolas Sarkozy. L'opposition n'avait qu'un objectif, celui de détruire l'action du gouvernement. Quoi que faisait le président de la République, même si c'était bien, il fallait être contre. On fait exactement la même chose, et c'est ce que je dénonce. Les politiques bloquent le changement!

A votre avis, pourquoi la plupart de vos collègues ne font pas comme vous?
Certains n'ont pas directement suivi le sujet, alors ils appliquent la consigne du groupe. D'autres sont venus me voir pour me dire qu'ils partageaient mes idées, mais comme il y a des jeux politiciens et des pressions… D'autres encore exprimaient une inquiétude réelle : "Est-ce que tu ne crains pas en faisant cela de nourrir 'l'UMPS'?" Selon eux, les électeurs se détourneraient de nous pour choisir l'extrême droite parce que le clivage gauche-droite ne serait pas assez clair.

Ont-ils raison?
Je pense exactement l'inverse. Que la gauche et la droite se mettent d'accord sur des solutions concrètes, c'est ce qu'attendent les gens. Ce qu'ils nous reprochent, droite et gauche, c'est de ne pas faire le job, de nous occuper de nous-mêmes et pas de leur problème. Ce cela qu'on appelait l'UMPS, c'est cette exaspération.

Un politique de droite est-il encore différent d'un politique de gauche?
Bien sûr. Nous avons tous des références et des valeurs mais elles ne doivent pas nous amener à des postures idéologiques. Je suis un homme de droite, je suis gaulliste et j'ai commencé comme petite main de Jacques Chaban-Delmas. Il m'a appris cela : pour changer, réformer, il faut additionner les différences. Le seul moyen de retisser un lien de confiance, c'est que les Français mesurent l'authenticité de ce qu'on dit et de ce qu'on fait. 


La politique n'est-elle plus qu'un spectacle, selon vous?
Oui, c'est un théâtre d'ombres. Tout est stratégie, cynisme et calcul. On prend un peu les Français pour des imbéciles, à gauche comme à droite. Il faut divertir - détourner au sens étymologique du terme - les citoyens de l'essentiel. La politique est un jeu qui se fait dans un bocal. C'est le stade de France avec des tribunes presque vides. Vous avez deux équipes sur le terrain qui font de l'antijeu sous une nuée de caméras. Elles essayent de séduire les quelques supporteurs alors que l'enjeu est de faire revenir les citoyens dans le stade.

Faut-il revoir le travail des parlementaires?
Il faut changer la fabrique de la loi. Je ne crois plus du tout à ce vieux système où des experts travaillent avec les élites, qui sortent des réformes toutes prêtes des tiroirs de l'administration. On ne peut plus faire de la politique comme avant, lorsqu’on partait du principe que les gens n'étaient pas assez intelligents pour comprendre, lorsque certains sur les plateaux de télévision employaient à dessein des mots ou des sigles que personne ne comprenait pour paraître supérieurs. Aujourd'hui, nous avons les moyens aujourd'hui de pouvoir associer tout le monde à la fabrique de la loi. Je suis en train de travailler avec des jeunes Français des États-Unis et du Canada sur la démocratie digitale. Réinventons le référendum, par exemple...

On se souvient de vous comme le "porte-flingue" de Nicolas Sarkozy, vous êtes aujourd’hui très critique à l’égard de votre camp. Qu’est-ce qui vous a fait évoluer?
Je pense d’abord qu’on n’est pas un homme politique complet tant qu’on n’a pas été au gouvernement. Je n'ai jamais été aussi heureux que lorsque j'étais dans l'action (il a été secrétaire d'Etat au Commerce de 2010 à 2012, Ndlr). C’est là où vous prenez conscience que vous avez la responsabilité des Français sur vos épaules. Et puis, j’ai tutoyé la mort. J’ai fait à partir de 2010 sept embolies et un infarctus pulmonaire. Même si je suis maintenant en pleine forme, cela change les priorités de la vie. On ne conçoit plus de mettre son énergie dans un combat négatif. Paradoxalement, c’est une épreuve que je souhaite à tous...

Dans quelle mesure cela a changé votre façon de faire de la politique?
Je suis authentique, j'essaye de dire ce que je pense profondément. Je veux construire, apporter ma pierre. Mon regard a aussi changé parce que je passe la moitié de mon temps dans ma circonscription en Amérique du Nord. Vous avez un regard plus juste quand vous êtes loin de la France. Je le vois avec les Français là bas. L'éloignement est un exhausteur d'amour. Plus vous êtes loin de la France, plus vous l’aimez. 

Quelles sont vos relations aujourd'hui avec Nicolas Sarkozy?
Je l'ai rencontré à 18 ans, j'ai été son conseiller pendant 25 ans. L'amitié, ce n'est pas quelque chose qu'on remet en cause. Mais je suis mobilisé pour les Français, parce que c'est mon devoir et mon honneur. Donc il peut y avoir des désaccords. Les Français veulent de l'équilibre. On ne peut pas aller devant eux avec une jambe droite bodybuildée et une jambe gauche atrophiée. En 2007, j'ai aimé cet équilibre que nous avons su construire. J’ai d’ailleurs été l’un de ceux qui a théorisé l’ouverture. Je ne me ferai jamais à l'idée qu'on peut tout balayer parce que cela aurait été simplement de la tactique.

Vous regrettez ses changements de position, comme sur l'islam ou le droit du sol?
Je ne veux pas personnaliser, on peut prendre des exemples des deux côtés. Après, la société évolue. On peut être amené à changer de position, moi aussi ça m'est arrivé. Mais n'utilisons pas les débats à des fins politiciennes en essayant d'entretenir des clientèles, en leur envoyant tel ou tel signal. Le droit du sol est un sujet complexe qui ne doit pas devenir un slogan. Combattons l'Etat islamique plutôt que les migrants. Mobilisons une partie des milliards de l'aide publique au développement sur un soutien ciblé à ces migrants s'ils créent de l'emploi dans leur pays d'origine. Mais n'exploitons pas la misère humaine.

Vous avez récemment accueilli Alain Juppé aux Etats-Unis. Est-ce lui, le candidat le plus "équilibré" pour 2017?
C’est avec joie que je l'ai accueilli à New York et en même temps c'est mon devoir. Mais avec tout ce que je viens de dire, je ne veux pas rentrer dans une logique d'écuries. A deux ans de l'échéance, pensons aux Français plutôt qu'à nous même. Si je réponds maintenant, tout ce que je dirai sera analysé à l'aune de ma décision. Les primaires viendront en leur temps et je prendrai mes responsabilité le moment venu.

et- leJDD.fr





D) Frédéric Lefebvre : « Pour une mobilisation européenne contre l’État Islamique »

Non à l’Europe impuissante
Un sondage souligne que l’Europe perd du terrain dans l’opinion Française.
Dix ans après le rejet du projet de constitution européenne par un Non historique de 55%, alors même que l’actuel et l’ancien Président de la République avaient posé ensemble à la une de Paris-Match pour afficher leur soutien au Oui, le Non l’emportait à 54,68%…
Est-ce à dire que les citoyens Français sont contre l’Europe ? Certes non.
Ils sont, car ils sont lucides, contre l’impuissance de l’Europe.
Alors que les citoyens européens sont marqués par l’horreur des actes barbares de l’Etat Islamique, que ce sujet est sur toutes les lèvres dans les familles, au lycée, au bureau ou au café, il est cruellement absent du débat public.

En France. Dans toute l’Europe.
Je prêche dans le désert depuis le 23 mai, date à laquelle j’ai lancé un appel, publié sur Facebook et vu plus de 20 000 fois sur Twitter, au Président du Parlement Européen pour qu’il convoque immédiatement le Parlement pour débattre d’une mobilisation européenne contre Daesh :
Je demande au président @MartinSchulz 1 débat immédiat sur 1 intervention militaire européenne renforcée contre l’ http://on.fb.me/1Los6L5
Sa seule réponse furent deux tweets sur l’Eurovision…
Le lendemain j’ai réitéré cet appel sur iTélé.
Sans qu’il rencontre plus d’écoute.
Le soutien, que je salue, de mon collègue Arnaud Robinet, député-maire de Reims, étant malheureusement bien isolé.
J’ai alors décidé de déposer une proposition de Résolution européenne sur le bureau de l’Assemblée Nationale, co-signée par plusieurs collègues de droite et de gauche.
Alors que la cérémonie au Panthéon honorait la mémoire de grands résistants, je soulignais qu’ils devaient nous servir d’exemple aujourd’hui, dans un tweet vu plus de 10 000 fois :
La Résistance d’hier justement honorée au doit tracer la route de la Résistance d’aujourd’hui au

Aucune réaction politique.
J’ai alors saisi l’occasion du débat en commission de la Défense à l’Assemblée Nationale, ouvert à la presse, pour saisir le ministre de la Défense et mes collègues des autres groupes :
Le ministre manifesta son approbation, le groupe socialiste par la voie du député Joaquim Pueyo, et le groupe UDI par la voie du député Philippe Folliot, soutinrent mon propos.
Je soulignais d’ailleurs le désengagement financier de l’Europe qui laisse la France seule à porter le fardeau de la défense européenne.

Et maintenant ?
Si l’Europe ne se ressaisit pas, si nous restons lâches, empêtrés dans un comportement munichois, alors ne nous étonnons pas si les citoyens s’éloignent encore un peu plus d’une Europe qui multiplie les tracasseries mais est aux abonnés absents quand se joue la survie de notre civilisation et l’avenir des citoyens eux-mêmes.
Si vous attendez des élus de toute l’Europe qu’ils engagent enfin nos armées contre l’Etat Islamique (EI), signez mon appel.

Frédéric Lefebvre




E) FRÉDÉRIC LEFEBVRE : « Le gouvernement a pris pour cible les Français de l’étranger »

LE COURRIER DE FLORIDE : A quoi imputez-vous ce changement dans l’opinion des Français d’Amérique du Nord qui avaient choisi une Socialiste il y a 1 an, et vous aujourd’hui ?
Frédéric LEFEBVRE : Une élection c’est toujours une nouvelle campagne, différente. Depuis plus d’un an, je sillonne la circonscription, à la rencontre des Français, au cœur de leurs préoccupations. Ils ont compris que j’avais à cœur de les représenter, de les défendre, que j’étais entendu dans ma famille politique et que j’avais la chance d’être invité par les médias à m’exprimer. Les Français ici ont une vision, une expérience qui est une chance pour la France au XXI eme siècle. Je veux rétablir la vérité sur nos compatriotes qui sont si souvent caricaturés et en conséquence ciblés.
Un an après l’élection de François Hollande, les Français se sont aperçus que lors de ma première campagne je n’avais pas brandis des risques imaginaires et qu’ils éteint bel et bien devenus des boucs émissaires de la crise.
Le gouvernement actuel a mis un coup de canif dans la convention de non-double imposition avec la CSG appliquée aux plus values immobilières et a pris pour cible les Français établis hors de France, sur la fiscalité ou l’éducation.
Et puis les Français en Amérique du Nord aiment leur pays et s’inquiètent de l’absence de cap, de stratégie au plus haut niveau de l’Etat. Il veulent une alternative, un nouvel espoir.   J’ai maintenant une obligation de réussite. Les amendements que j’ai déposé durant les premiers quinze jours de mon mandat illustrent une nouvelle politique, une nouvelle méthode de Gouvernance. Certains d’entre eux ont été adoptés avec le soutien de députés socialistes ou écologistes, parfois contre l’avis du Gouvernement, parfois avec son assentiment. D’autres contribuent a dessiner un projet pour l’avenir.
Enfin, trois mois et demi, 7 jours sur 7 à la rencontre de ces Français audacieux, à leur écoute, déterminé à les défendre…  peut être que cela a fait la différence.
LE C.D.F : Dans France-Amérique, Guy Sorman commente durement votre élection : « Les Français d’Amérique du Nord dans cette élection ont été traités comme une colonie », dit-il en synthèse, parlant de « fiasco pour la démocratie ». Que lui répondez-vous ?
F.L : J’ai refusé d’entrer dans les polémiques tout au long de cette campagne, ce n’est pas pour le faire maintenant.
L’heure après une élection est à l’action et au rassemblement. Les Français de cette circonscription peuvent depuis 2008, grâce à cette belle idée de Nicolas Sarkozy, élire un député. Cette représentation est importante pour eux. Les attentes sont immenses et il faut resserrer les liens entre la France et les Français d’ici. Les Français établis hors de France peuvent apporter des idées nouvelles pour la France. ils doivent être des boussoles dans la mondialisation. L’énergie, l’audace et la diversité des parcours doivent inspirer en France. Notre pays en a tant besoin. Il faut changer les mentalités.
Quant à l’abstention, n’oublions pas que même pour l’élection présidentielle il n’y avait qu’à peine 40% de votants. Que cette élection législative est inédite. Enfin, une élection partielle c’est toujours une mobilisation plus faible.
Nous avons fait quasiment deux fois mieux que dans la 8ème circonscription( Israël, Italie, Chypre).
Par rapport à l’élection générale d’il y à 1 an la participation a reculé de 25%. C’est beaucoup… mais c’est beaucoup moins que dans les élections partielles en métropole ou le recul dépasse parfois les 50% !
D’ailleurs, nous avons eu plus de 21000 votants, alors qu’en métropole la moyenne à ces élections partielles depuis septembre s’échelonne entre 17000 et 35000 votants.
C’est d’autant plus notable, qu’on ne peut pas dire que le vote ait été sans obstacles. Mémorial day, un vote internet qui n’était pas sans problèmes, des radiations sur les listes, etc…

LE C.D.F : Vous représentez désormais un demi-million d’électeurs sur un très vaste territoire, n’est-ce pas beaucoup comparé à un député de la Creuse ?
F.L : Notre circonscription est effectivement immense, plus de 40 fois la France, près de 200 000 inscrits aux Consulats, probablement plus d’un demi million de Français établis ici.  Et chaque jour la communauté grandit. A cet effet, j’ai décidé de bâtir une association, L’Âme Nord. Elle sera un relais permanent sur le terrain. Elle va se déployer dans toutes les zones où les Français sont présents. Cette équipe de France va travailler pour les Français sur l’éducation, la santé, la fiscalité, les retraites, les démarches administratives, les réseaux économiques.
Avec l’Âme Nord, je veux ressouder la diaspora et créer du lien social.
Je vais me démultiplier dans la circonscription. Je serai physiquement présent pour des permanences, je ferai des visio-conférences et  j’ai besoin de ce réseau qui va rapprocher les Français sur tout le territoire et permettre enfin un véritable partage d’expérience.
LE C.D.F : Quelles vont être les priorités du nouveau député ?
F.L : Ma toute première priorité est de rétablir la vérité sur ces Français établis loin de l’Hexagone. Faire comprendre qu’ils ne sont pas de riches exilés fiscaux qui ne veulent pas payer d’impôts et qui ont abandonné la France. Car c’est cette fausse image véhiculée qui nourrit des projets hostiles à la communauté française expatriée. C’est le passage obligé pour pouvoir  défendre  chacun sur le plan fiscal et pour permettre à notre pays d’investir dans l’éducation de la jeunesse française ici.
Je ne serai pas le député de l’opposition systématique mais je veux mettre ma créativité et mon esprit d’ouverture au service d’une politique plus juste pour nos compatriotes.



 
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